A Avignon, la Villa créative propose de confronter les savoirs scientifiques, pédagogiques et artistiques pour créer de nouvelles connaissances. Un événement dont Libération est partenaire.

Université urbaine par excellence, l’Université du Québec à Montréal (Uqam) participe activement à la relance du Quartier latin où elle est implantée depuis plus de cinquante-cinq ans. Quartier emblématique de la métropole francophone des Amériques, le Quartier latin de Montréal possède un riche passé estudiantin – il fut désigné ainsi en 1895 par les étudiants universitaires en référence au Quartier latin de Paris. Reconnu pour son effervescence culturelle, le quartier constitue un véritable milieu d’études et de travail pour les 40 000 membres de la communauté de l’Uqam, mais aussi un lieu de vie pour sa population résidente et une destination pour des milliers de visiteurs.

A l’instar de l’Université d’Avignon et de son projet de Villa créative, l’Uqam incarne des valeurs d’ouverture et d’engagement envers les collectivités locales et prend appui sur une démarche apprenante, où le citoyen se situe au cœur des actions. Les deux universités s’affirment ainsi comme des actrices du changement et du développement urbain en favorisant l’apprentissage en dehors de leurs murs, qu’il soit formel ou informel, dans le cadre d’une gouvernance territoriale avec les pouvoirs publics et des partenaires économiques, culturels et communautaires.

Cette communauté d’esprit s’exprime ainsi dans l’animation du parcours culturel socio-éducatif porté par l’Uqam pour relancer le Quartier latin et dans le développement de la programmation de la Villa créative au cœur d’Avignon. Deux projets d’envergure autour desquels les liens sont appelés à se resserrer dans les années à venir.

Les défis, qui sont nombreux, exigent une posture apprenante, agile et réflexive pour accompagner l’évolution des dynamiques sociales et économiques dans le quartier. C‘est dans ce contexte que l’Uqam a planifié des projets qui améliorent l’intégration architecturale et urbanistique de son propre campus au bénéfice de sa communauté et de la collectivité locale, en fédérant des initiatives qui émanent de sa communauté avec les acteurs locaux et en accompagnant les interventions en matière de dynamiques sociales et économiques pour outiller la prise de décision. L’Uqam souhaite faire tomber les cloisons tant en ce qui a trait aux bâtiments qu’aux perceptions, en s’ouvrant sur son quartier et en faisant évoluer celui-ci vers un quartier apprenant : un lieu où l’on apprend à tous les âges et où se rencontrent le savoir scientifique et le savoir expérientiel dans une perspective d’enrichissement mutuel, au bénéfice des citoyennes et citoyens de toutes générations.

Pour ce faire, l’université entend notamment mailler la programmation des institutions présentes sur le territoire et jumeler des publics – résidents, visiteurs, personnes en situation de vulnérabilité, travailleurs, étudiants, etc. – qui autrement n’auraient pas eu l’occasion de se rencontrer. Inspiré du réseau mondial Unesco des villes apprenantes qui dénombre 356 villes réparties dans 79 pays, le modèle de quartier apprenant mise sur la redécouverte de l’histoire du Quartier latin en créant à l’échelle d’un quartier des conditions propices à la mise en place d’une gouvernance interinstitutionnelle et participative.

Ce sont là des actions qui servent d’inspiration pour créer une maison du quartier apprenant dans le Quartier latin, un véritable tiers lieu qui permettra de ne plus parler de relance, mais d’un modèle de développement soutenable puisant sa force d’une approche intégrée culture-éducation.