«En arpenteur de méridiens, avec des semelles usées par les longs périples, le cœur parfois meurtri, les membres fatigués, quelques côtes fracassées et les illusions laissées sur le bas-côté de la route, j’ai ouvert des sentiers dans la jungle, fréquenté des pirates de fleuve, dîné avec des trafiquants aux frontières, emprunté des pistes improbables, riches en poussière et encore plus en rencontres…» Ecrivain, grand reporter, éternel baroudeur et correspondant de guerre, il y a du Rimbaud en Olivier Weber. On pourrait aussi citer Kerouac, Monfreid, David-Néel… ou Tintin. Un peu d’Indiana Jones aussi quand on sait qu’il est à ses heures perdues maître de conférences, et une touche de Lawrence d’Arabie pour rendre justice à son rôle d’ancien ambassadeur de France itinérant ; également président du prix Joseph-Kessel et membre du jury du prix Albert-Londres.
Le voir réaliser cet imposant Dictionnaire amoureux de l’aventure n’étonnera donc pas ceux qui ont eu la chance de croiser cet homme calme et bienveillant en toutes circonstances, qui a fait sienne la pensée de Paul Nizan «il n’y a qu’une espèce valide de voyages qui est la marche vers les hommes». De A comme absurde (le propre de l’aventure) jusqu’au Z de Zanzibar, en passant par La Perouse, Sahara, Naufrage, Icare ou Triangle d’or, quelque 900 pages et plus de cent cinquante noms de lieux, personnages ou objets. Pour parler de l’inconnu, du courage et de l’engagement. Et découvrir, dans le sillage de l’auteur, tous les visages de l’aventure aux mille et une extrémités du globe.