A l’heure de la transition écologique, en partenariat avec la Plateforme d’observation des projets et stratégies urbaines (Popsu), plongée dans les projets et initiatives qui font bouger les politiques urbaines.
Notre climat change. Vite et fort. Au point de bientôt impacter toutes les activités humaines. Même en réduisant nos émissions – et il est essentiel de poursuivre nos efforts –, on n’y coupera pas : nous devons adapter nos territoires afin de garantir nos cadres de vie.
Mais l’horizon est loin d’être bouché. Primo, on dispose de solutions – innovations techniques ou changements de comportement – sur quasiment chacun de ces impacts. Secundo, nous avons plusieurs décennies pour réaliser cette adaptation. Au Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema), on a le changement climatique optimiste : on pense que nous en sommes tout à fait capables. A condition de s’y mettre dès à présent.
Il nous faut repenser l’aménagement des territoires et la façon de les habiter. Pour ne prendre qu’un exemple, face à des crues centennales amenées pour certaines à survenir une fois par décennie, on ne peut plus se contenter de reconstruire à l’identique. Les équipes du Cerema sont là pour décrypter ces complexités et aider à déployer des pistes d’action. Villes moins étouffantes, construction responsable, maîtrise des risques liés aux sols argileux ou aux inondations…
Acteur incontournable de l’adaptation, aux côtés d’autres opérateurs de la transition tels que l’Ademe et Météo France, le Cerema a la spécificité de pouvoir accompagner les collectivités grâce à son large réservoir de compétences : du bâtiment aux transports en passant par les infrastructures et les risques environnementaux. Simple, local et accessible, il constitue un trait d’union entre les réglementations nationales et leur application sur le terrain, notamment à la faveur d’une gouvernance partagée avec les collectivités. Pragmatiques, nos équipes construisent et expérimentent, avec les territoires, des solutions sur mesure pour s’adapter à une France à +4 degrés.
Alors que notre modèle assurantiel est déjà chahuté, le coût des dommages sur les infrastructures critiques sera multiplié par dix en 2100. De nombreux financements existent et le futur Programme national d’adaptation au changement climatique renforcera les moyens d’agir mais surtout, il est plus que rentable d’accroître sa résilience : un euro dépensé aujourd’hui sur une infrastructure, c’est 4 à 6 euros qu’on ne dépensera pas ensuite. Il n’y a plus une minute à perdre. Amorçons dès maintenant l’adaptation de nos territoires.