Energie, transports, rénovation durable, végétalisation… En 2023, «Libé» explore la thématique de la transition écologique lors d’une série de rendez-vous inédits. Objectif : témoigner des enjeux et trouver des solutions au plus près des territoires. Cinquième étape à Nantes les 18 et 19 novembre.
Le sens de l’humain et l’attention aux autres, c’est un peu leur credo… L’Ecole buissonnière est un espace de coworking situé à Trentemoult, un ancien village de pêcheurs. «L’idée est sortie de deux cerveaux : celui de mon épouse et du mien», explique en souriant Yannick Biojout, coach et consultant RH. Résultat : cette maison aux murs roses, à quelques kilomètres du centre de Nantes. Le lieu, selon son créateur, invite à l’évasion, donne envie de prendre l’air, de s’évader et de faire une pause. Tout ceci lui rappelle son enfance. «On séchait les cours quand on en avait envie.» La décoration est composée avec des objets de récupération. «On a donné une deuxième vie à des livres, des stylos, des bureaux… On a voulu récupérer du mobilier de style années 60.»
L’ouverture s’est faite le 15 juin 2020. Les coworkers s’inscrivent sur le site de l’Ecole buissonnière. Les tarifs sont accessibles, à raison de 7,20 euros pour une demi-journée, avec bureau en open space, accès Wifi, café et boisson chaude offerts à volonté. Au programme : l’ambiance conviviale et la facilitation des rencontres professionnelles. «Je me rends disponible aux utilisateurs, explique Yannick Biojout. On peut prêter un ordinateur, bénéficier d’espaces confidentiels, d’un petit bureau pour passer coups de fil ou réaliser des appels en visioconférence. On est entre huit et dix personnes par jour, ce qui correspond à une taille familiale, mais on a déjà reçu des groupes de trente personnes.»
«On ne dort pas là mais on pourrait»
«Ma volonté, est de développer des projets d’accompagnement social, artistique, tourné vers l’humain. Le profil de notre public : des coachs de vie, des artistes, des consultants, des personnes qui réalisent des bilans de compétences, des formateurs.» Pas le temps de s’ennuyer, selon Yannick Biojout, qui détaille les «after-works» sur la découverte du vin avec un œnologue, la dégustation de chocolat ou des conférences sur le jeûne ou l’hypnose.
Emmanuelle Rondeau, gérante de société en conseil et ressources humaines, a participé à la création du lieu. Elle détaille sa philosophie. «C’est une histoire de lien et d’âme. Qu’on a voulu incarner dans ce lieu qui doit vivre énergétiquement ; dans lequel les gens se retrouvent comme chez leurs grands-parents. On a oublié cette humanité…» Et de décrire «les objets sont tous chinés, il y a des jouets anciens, des peluches, de vieilles affiches d’école. Il s’agit de retrouver la personne que je suis et non pas le personnage que je montre à l’extérieur. “Bienvenue chez toi !” pourrait être le mot d’ordre. On partage tout. On ne dort pas là mais on pourrait ! Et on médite cette phrase prononcée un jour par le poète Boileau : “Hâtons-nous de ralentir”…»
A terme, conclut Yannick Biojout, il s’agira peut-être de «confier la gestion à quelqu’un d’autre pour me permettre de me concentrer sur le conseil en ressources humaines» et, pourquoi pas, de «dupliquer l’idée sur la région nantaise ou parisienne, de trouver des investisseurs dans la même mouvance que nous».