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24h de Libé

«Libé» vu par… ses lecteurs : «50 ans après, le journal correspond encore à notre esprit»

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Dans les couloirs de la Cité de la Musique, paroles de lecteurs entre deux conférences sur comment va le monde et comment on fabrique le journal.
Les 24H de Libé à la Cité de la Musique, samedi 11 novembre 2023. (Denis Allard/Libération)
publié le 11 novembre 2023 à 12h49

Pour ses 50 ans, Libé s’installe ce samedi 11 novembre à la Cité de la Musique pour 24 heures de festival. Au programme : débats et rencontres pour décrypter l’actualité, découvrir les coulisses du journalisme et réfléchir à la marche du monde. Mais aussi des masterclass, des spectacles vivants et des concerts…

Joëlle, 77 ans, cherche son chemin, aux côtés de son compagnon dans le grand hall de la Cité de la Musique. «On s’est perdus», sourit-elle avant d’embarquer un programme - avec le plan - sous le bras. Elle est lectrice «et depuis longtemps même». «J’ai commencé à lire Libé au tout début, j’avais la vingtaine. Je me souviens, il y avait Sartre à l’époque. J’avais été attirée parce que ça correspondait à mes idées, à ce que je cherchais et que je ne trouvais pas dans la presse. Enfin je suis de gauche quoi, raconte-t-elle en rigolant. Je me souviens, c’était le moment où Libé était un peu vu comme interdit, comme LE journal très militant. Moi, ça correspondait à mon environnement de l’époque, alors avec plusieurs amis on a commencé à lire Libé.»

Son mari lui fait un signe et chuchote : «Regarde, c’est Jean Quatremer !», le correspondant du journal à Bruxelles, chargé de l’actualité européenne. Il est là pour le débat «Démocraties en péril» où il sera question d’UE et d’Ukraine. C’est la première fois que Joëlle aperçoit Quatremer qu’elle lit depuis longtemps : «J’ai jamais fait partie des lecteurs qui achètent Libé pour collectionner les unes, je m’intéresse un peu à tout quand je l’ai en mains.»

Aujourd’hui, Joëlle lit Libé plus occasionnellement, «quand il y a un événement marquant surtout». C’est sa fille qui est abonnée et qui la prévient quand il se passe un truc comme ces 24 heures de Libé à la Cité de la Musique. «C’est comme ça qu’on a décidé d’y aller, par curiosité», reconnaît-elle tout en annonçant son intention de suivre la conférence «Climat, état d’urgence» en début d’après-midi. «Mais si on est là, c’est surtout parce que, 50 ans après, Libé correspond encore à notre esprit.» Elle et son compagnon n’auraient pas traversé Paris pour… Le Figaro.