Pour ses 50 ans, Libé s’installe ce samedi 11 novembre à la Cité de la musique pour 24 heures de festival. Au programme : débats et rencontres pour décrypter l’actualité, découvrir les coulisses du journalisme et réfléchir à la marche du monde. Mais aussi des masterclass, des spectacles vivants et des concerts…
Un lien physique. Confortablement installées dans les fauteuils de l’amphithéâtre de la Cité de la musique, Bérengère et O’Len attendent avec impatience l’arrivée d’Isabelle Huppert sur scène. Les deux amies sexagénaires ont grandi avec l’encre et les feuilles du print du quotidien. «On a l’âge de Libé… Enfin presque», s’esclaffent-elles, avant de se replonger dans leurs souvenirs. «Libé traînait toujours chez mes parents au milieu d’autres canards, mais c’était vraiment le journal qui salissait les doigts», sourit O’Len en se frottant les mains. Une chose est sûre, celle qui est responsable en communication a désormais laissé le «print de côté». «Je suis abonnée au numérique. Avant le journal était sur ma table, maintenant c’est mon camarade de poche.»
Bérengère est peut-être une lectrice moins assidue mais elle est restée fidèle au papier. De temps à autre, elle se pose à la terrasse d’un café toulousain. «C’est mon plaisir du matin.» Le soleil du sud, les briques de la ville rose du quartier Saint-Georges ou de la place du Capitole avec l’odeur de l’expresso en terrasse et un exemplaire de Libération : «J’adore ces moments.»