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Place à demain : initiatives

Lille : de la boxe au droit, ces jeunes qui bougent

Place à Demaindossier
Restauration, sport, aide juridique, cours de journalisme ou appli mobile destinée à éviter le gaspillage… A l’occasion de notre forum Place à Demain, ce vendredi et demain samedi à Lille, tour d‘horizon de quelques initiatives montées par des moins de 30 ans.
Une jeune fille participe à une émission radio au Labo 148 à Roubaix. (Julien Pitinome/Julien Pitinome)
par Stéphanie Maurice, correspondante à Lille, Didier Arnaud et Clémence Blasi
publié le 26 janvier 2024 à 1h01
Les 26 et 27 janvier 2024, Libération coconstruit avec les moins de 30 ans Place à demain. Un événement dédié à l’écoute de la jeunesse et ouvert aux débats entre toutes les générations. Une soirée et une journée de rencontres gratuites, au Théâtre du Nord et en partenariat avec la Métropole européenne de Lille, le Théâtre du Nord, la CCI Grand Lille Hauts-de-France, l’université de Lille, la Voix du Nord et BFM Grand Lille. Entrée libre sur inscription.

95 % des jeunes nés dans les années 2000 souhaitent exercer une activité qui a du sens (1). Née entre 1997 et 2010, cette génération qui, a aujourd’hui la vingtaine et qui représentera 75 % des actifs en 2030, développe un autre rapport au travail : plus détaché, plus utilitariste et en recherche de sens… Elle n’hésite pas non plus à s’engager. Dans tous les domaines.

Le baluchon, un incubateur culinaire et solidaire

Des odeurs d’enfance, vanillées, viennent embaumer la cuisine de l’incubateur d’entreprises culinaires lillois le Baluchon. Florence Bracq vient de sortir une fournée de ses biscuits, une commande gravée au nom d’une entreprise, pour des cadeaux de Noël personnalisés. Elle évite, de justesse, Quentin Varoteaux, chef à domicile, dans le jus. Le four bipe, il faut l’entrouvrir : trop de vapeur sort des magnifiques pâtés en croûte qui dorent tranquillement. Ils sont farcis au veau, aux pistaches et champignons… Lire la suite.


PunchLyn, le verbe haut

Son débit est rapide, ses gestes vifs. Lyna Ziani, PunchLyn de son nom de scène, à l’habitude de foncer. Pas le temps de traîner : la rappeuse de 29 ans multiplie les projets, les idées, avec une énergie communicative. Au fil des années et des rencontres, elle a entraîné dans son sillage quelques dizaines de jeunes, devenus des fidèles. Un noyau dur très soudé, formé au gré des divers ateliers musicaux qu’elle a animés. Née dans le Nord, «Roubaisienne à mort», Lyna Ziani se lance dans le rap à 18 ans, «un peu par hasard»… Lire la suite.


Action boxe, le club pour reprendre confiance

Ça mène à tout, la boxe, c’est ça qui est magnifique», s’enthousiasme Daouda Sow. Le jeune quadragénaire, né à Roubaix (Nord), a grandi à Hem, une commune voisine. A 15 ans, il traîne dans la rue avec des copains quand il va faire «la rencontre qui change tout» : celle d’un entraîneur de boxe qui propose de les initier. Dix ans plus tard, en 2008, le jeune Nordiste participe aux Jeux olympiques de Pékin. Il en revient médaillé d’argent en boxe anglaise ; une salle d’entraînement, construite et inaugurée à Hem peu de temps après, porte aujourd’hui son nom. «La classe : 250 mètres carrés, deux rings, un coin muscu, un sauna», s’enorgueillit le champion. C’est là qu’habitants et adhérents de son association créée en 2012 Lire la suite.


Pangéa tend la main aux étudiants étrangers

«Notre but, c’est d’intégrer tout le monde», détaille Océane Bourdenet, 21 ans, la coprésidente de l’association, qui prépare les concours d’entrée des écoles de journalisme. A Pangéa, viennent des étudiants du monde entier, avec ou sans titre de séjour, ou en provenance de l’Union européenne, en échange Erasmus. L’association est née dans la foulée de l’expulsion de la grande jungle de Calais, en 2016 : l’université avait alors mis en place un programme d’accueil des exilés qui souhaitaient rester en France. «Pangéa» veut dire en grec ancien «toutes les terres», référence au temps où les continents n’étaient pas encore séparés… Lire la suite.


Une appli mobile pour en finir avec le gaspillage non alimentaire

C’est en regardant un reportage sur la destruction des stocks invendus par Amazon que Lukas Liénard et Rafael Lopes, deux amis dans la vingtaine, prennent conscience du problème. Des dizaines de milliers d’appareils et d’objets en parfait état sont détruits chaque jour. La pratique permet aux entreprises de libérer de la place dans leurs locaux ou entrepôts. Or, si des solutions existent pour valoriser les invendus alimentaires, rien n’est prévu pour les autres biens. Lire la suite.


#NousToutes Lille : «Plus on va parler, plus on va se libérer»

«J’ai rejoint l’association l’an dernier. J’avais besoin de m’engager, parce que je n’allais pas très bien. Cela aide de se retrouver avec d’autres victimes. On examine les répercussions du traumatisme sur nos personnalités. Illana, 22 ans, a été victime d’inceste dans son enfance. Elle est aujourd’hui est membre de #NousToutes Lille, un collectif féministe né en 2018 à l’initiative de la militante Caroline De Haas, «ouvert à toutes et tous, constitué d’activistes bénévoles dont l’objectif est d’en finir avec les violences sexistes et sexuelles»… Lire la suite.


Un labo et «des outils pour que la parole des jeunes existe»

«Nous organisons aussi une résidence avec des artistes vidéastes. Je suis photographe, j’ai effectué un travail sur la jeunesse à Roubaix avec quelque 300 portraits. L’idée : aider ces ados à ouvrir de nouvelles portes. On utilise les méthodes de l’éducation populaire. On fait de la formation, de l’autoformation. Ce sont des outils pour que leur parole existe et ne soit pas confisquée». Aux frontières des pratiques artistiques et journalistiques, le labo 48, projet média participatif mené avec des jeunes des quartiers populaires permet de créer des espaces d’expression collective. Lire la suite.


Une clinique juridique pour soigner les droits des Lillois

Célia Khoudri, étudiante en master 1 de droit privé à Lille, est «clinicienne» depuis un an et demi. La jeune femme de 23 ans a choisi d’intégrer le pôle «droit des étrangers» de la Clinique juridique de Lille. «C’est un domaine qui m’intéresse beaucoup et qu’on n’étudie pas à la fac», regrette celle qui a déjà investi dans plusieurs livres sur le sujet et passe pas mal de temps à parcourir des sites spécialisés afin de répondre au mieux aux questions posées par des usagers. L’association loi 1901, créée en 2018, est implantée à la faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de l’Université de Lille… Lire la suite.

(1) Sondage OpinionWay.