Après l’inquiétude et la colère, le temps des transitions ? En terres normandes, l’incendie du 26 septembre 2019 est gravé dans les mémoires. Cette nuit-là, deux entreprises de Rouen, Normandie Logistique et Lubrizol s’enflamment. Le violent brasier dure plus de douze heures, brûle 9 500 tonnes de produits chimiques et créé un monstrueux panache de fumée noire. Au matin, nombre de villes et de villages étouffent sous les vapeurs toxiques, faisant craindre des conséquences à long terme sur la santé des résidents et l’environnement. Cinq après l’accident industriel, la fureur et la peur persistent chez certaines victimes des suies, déterminées à obtenir réparation et des réponses quant à leur potentielle contamination. «Ceux qui sont restés à proximité des usines ont réalisé des travaux de mise à niveau de leurs équipements» en prévention de futurs risques environnementaux, relate un rapport de l’Université de Rouen rendu public lundi 23 septembre. La plupart d’entre eux restent «inquiets ou très inquiets de la qualité de l’air, de l’eau et des sols», poursuit l’étude conduite sur trente mois par des centaines de chercheurs de 17 laboratoires. Les autres riverains, trop angoissés à l’idée de se retrouver à nouveau pris dans des nuages de cendres nocifs, ont carrément fait leur valise. Sur 1 70
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L’incendie de Lubrizol, un «accélérateur» paradoxal de la transition écologique à Rouen
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Le 26 septembre 2019, 9 500 tonnes de produits chimiques ont brûlé dans l'incendie ayant touché Lubrizol et Normandie Logistique, à Rouen. (Nicolas Ridou/Liberation)
publié le 25 septembre 2024 à 16h28
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