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Interview

Logement : «Il faut faire du pavillon un modèle politique positif !»

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Jean-Viard, sociologue, analyse la France comme un espace social où se dégagent peu à peu des nouvelles manières d’habiter hors des métropoles et propose un nouveau modèle pour les pavillons.
En France, 70% des gens ont la chance d’avoir un jardin, et près de 20% entretiennent un potager. (Marion Vacca/Libération)
publié le 19 juin 2025 à 21h32
(mis à jour le 20 juin 2025 à 10h59)

Comment réconcilier métropoles et campagnes, périphéries et centres-villes, écologie et habitat ? Plongée, en partenariat avec la Plateforme d’observation des projets et stratégies urbaines (Popsu) dans les initiatives qui améliorent les politiques urbaines.

Sociologue, directeur de recherche associé au Cevipof - CNRS et directeur des Editions de l’Aube, Jean Viard défend un nécessaire changement de regard sur le rapport des Français à leur lieu de vie.

Dans l’Individu écologique, vous observez «qu’il s’est passé quelque chose entre ville et campagne» qui rompt avec l’hégémonie urbaine sur la société. De quoi s’agit-il ?

Tant que la vie au village se déroulait surtout dans la communauté, le pays était un espace polycentré où chaque centre correspondait à un usage différent de l’espace : le village aux paysans, la petite ville aux propriétaires, aux administratifs, aux négociants, aux religieux… La ville et les villages ne se rencontraient que dans le rapport social qui les mêlait.

Maintenant, l’articulation de ces deux organisations est inscrite dans la vie quotidienne de la population. Se cherche là une organisation plus complexe. Le pays est un espace social naissant où se dégage peu à peu un nouvel «habiter» de l’espace non métropolitain, très largement majoritaire.

Aujourd’hui, comment habite-t-on les milieux rur