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Climat Libé Tour Paris: tribune

Monsieur Le Maire, ne touchez pas à la santé pour redresser les comptes publics

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Alors que l’urgence gouvernementale est à la réduction des déficits publics et de la dette, les médecins Julie Chastang et Antoine Pelissolo s’inquiètent qu’il soit envisagé de prélever plus à ceux qui ont tout juste de quoi payer leurs cotisations. La médecine n’est pas un bien marchand.
Au sein de l'hôpital de Nice, le soir du réveillon de l'An, le 31 décembre 2023. (Roland Macri/Hans Lucas via AFP)
par Julie Chastang, médecin généraliste en centre de santé, secrétaire générale de l’Union syndicale des médecins de centres de santé, MCU à Sorbonne Université et Antoine Pelissolo, Médecin psychiatre, secrétaire national du Parti socialiste
publié le 21 mars 2024 à 15h29

Beaucoup d’habitants précaires des grandes villes cumulent les facteurs de mauvaise santé : alimentation trop coûteuse pour être équilibrée, pollution et stress de la densité urbaine, logements souvent insalubres et trop petits, et accès à la prévention et aux soins très difficile. Encore plus vulnérables sont les familles avec de jeunes enfants, les personnes âgées, et celles souffrant de handicaps physiques ou psychiques. Les troubles psychiatriques, comme la schizophrénie, sont deux fois plus fréquents en zone urbaine qu’en dehors des villes.

Face à ces facteurs de risque, notre système social de santé est la meilleure réponse pour nous protéger collectivement, notamment grâce à l’assurance maladie, pilier de la solidarité nationale. Loin du «mirage de la gratuité universelle» («gratuité de tout, pour tous et tout le temps»), «intenable» selon le ministre Bruno Le Maire, notre modèle permet à chacun de co