Place à demain : à Lille, l’événement Libé de la jeunesse qui dialogue

Les 26 et 27 janvier, Libération coconstruit avec les moins de 30 ans Place à demain. Un événement dédié à l’écoute de la jeunesse et ouvert aux débats entre toutes les générations. Une soirée et une journée de rencontres gratuites, au Théâtre du Nord et en partenariat avec la Métropole européenne de Lille, le Théâtre du Nord, la CCI Grand Lille Hauts-de-France, l’Université de Lille, la Voix du Nortour et BFM Grand Lille. Entrée libre sur inscription.

Vendredi soir, nous vous proposions un jeu de rôle sur l’avenir de la planète. Nos invités ont participé à un «dîner de famille» imaginé par le scénariste et créateur de jeux FibreTigre. Revivez l’épisode ci-dessous

De 9h45 à 10 heures - Inauguration

Avec Charlotte Brun, adjointe PS au maire de Lille, vice-présidente de la MEL, David Bobée, directeur du Théâtre du Nord, et Lauren Provost, directrice adjointe de la rédaction de Libération.

De 10 heures à 11h30 - Les médias mentent-ils ?

57 % des Français considèrent qu’il faut «se méfier de ce que disent les médias», soit 3 points de plus qu’en 2022. Que ce soit un quotidien de presse nationale comme Libération, une télévision de service public comme France Télé, une chaîne d’information en continu comme BFM ou encore un média issu des plateformes comme HugoDécrypte, chacune de ces rédactions est composée de journalistes indépendants. Pourtant, malgré les garde-fous, jamais la défiance n’a été aussi grande. Alors que 70 % des 15-35 ans s’informent quotidiennement, d’après Médiamétrie, comment les médias peuvent-ils mieux toucher cette frange de la population ? A l’inverse, comment les rédactions peuvent-elles mieux faire comprendre leur métier ? Peut-on avoir confiance en la parole des journalistes ? L’information équivaut-elle à la création de contenus ? Si oui, de qui et pour qui ? Quelle place pour les médias classiques face aux contenus sur les réseaux sociaux et les nouvelles plateformes ? Quelles sont les attentes des 15-30 ans en matière d’information ?

Débat. Avec, pour les moins de 30 ans Salomé Saqué, journaliste à Blast, Dina Belghanem, étudiante à Sciences-Po Lille, Lyna Ziani, rappeuse (PunchLyn), entrepreneuse sociale. Pour les plus de 30 ans Salhia Brakhlia, journaliste à France Info, Aysegul Sert, journaliste pour le New York Times, The Atlantique, le New Yorker, Bénédicte Lesage, productrice, membre du collège de l’Arcom. Echange animé par Lauren Provost, directrice adjointe de la rédaction de Libération et Stéphanie Zorn, rédactrice en chef de la Voix du Nord. (Grande salle, inscription conseillée.)

De 11h30 à 13 heures - Sciences : le vrai du faux

«Le Conseil scientifique Covid-19 est mort, vive le conseil présidentiel de la science !» Le 7 décembre, le président Macron a lancé cette nouvelle instance pour «éclairer et conseiller le gouvernement dans ces choix politiques». Autour de la table, dix de nos plus éminents scientifiques. Pourtant, pendant la période du Covid, la parole des scientifiques a été aussi présente que contestée, et parfois inaudible. Comment redonner une place pragmatique au discours scientifique ? Comment permettre aux chercheurs de reprendre la parole sereinement, notamment sur les réseaux sociaux, où ils sont victimes de harcèlement par des comptes complotistes ? La défiance sert-elle de paravent face à la peur d’affronter la réalité, notamment climatique ? Comment faire dialoguer une innovation française riche et une jeunesse qui a soif d’apprendre ?

Débat. Avec, pour les moins de 30 ans Vianney De Witte, étudiant en chimie, membre du conseil de développement de la Métropole européenne de Lille, Nassim Omari, élève au lycée César Baggio, rencontré au centre social et culturel l’Abrisseau. Pour les plus de 30 ans, Timothée Curado, professeur de physique chimie et créateur de contenus, Gabriel Dorthe, assistant senior à l’Ecole polytechnique fédérale de Zürich et chercheur associé au laboratoire Ethics de l’Université catholique de Lille, coauteur de les Sciences dans la mêlée. Pour une culture de la défiance (Seuil), Alicia León y Barella, responsable du service «science ouverte» à l’Université de Lille. Echange animé par Thibaut Sardier, chef de service adjoint au service Idées et Maud Benakcha, journaliste à Libération. (Grande salle, inscription conseillée.)

De 14 heures à 15h30 - Politiques : élus… mais crus ?

Les jeunes sont-ils vraiment hors des radars des politiques ? Une chose est sûre : compter sur leurs voix est difficile. D’ailleurs, à la dernière élection présidentielle, plus de 40 % des électeurs de moins de 25 ans ne sont pas allés voter et, d’après l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire, «46 % des moins de 35 ans considèrent le vote comme un droit plus que comme un devoir, contre 23 % des plus de 65 ans». Pourtant, les jeunes s’engagent. Ils se mobilisent. Ils manifestent, se forment et débattent. Comment, alors, renouer le dialogue entre la jeunesse et les pouvoirs politiques ? D’ailleurs, quelle utilité y a-t-il encore à voter ? La parole des politiques peut-elle être crue ? Pourquoi parler aux politiques quand on se sent exclu ? Pourquoi croire les programmes quand la précarité est toujours plus grande ?

Débat. Avec, pour les moins de 30 ans Hugo Biolley, maire de Vinzieux, plus jeune édile de France, Mélodie Bernal, membre du conseil de développement de la MEL et ancienne codirectrice de campagne (Renaissance), Manès Nadel, porte-parole et vice-président de l’Union syndicale lycéenne. Pour les plus de 30 ans, Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français, Antoine Sillani, vice-président des Hauts-de-France chargé des sports, de la jeunesse et de la vie associative, Jean-Pascal Zadi, réalisateur, comédien. Echange animé par Thibaut Sardier (Libération) et par Yanis Maazi Rahim, étudiant, coprésident d’HEC Imagine, lauréat du prix Déclic 2022. (Grande salle, inscription conseillée.)

De 15h30 à 17 heures - Jeunes au travail : à la recherche du sens perdu ?

La GenZ ne veut plus travailler comme avant. D’ailleurs, 95 % des jeunes nés dans les années 2000 souhaitent exercer une activité qui a du sens, selon un sondage OpinionWay. Nés entre 1997 et 2010, cette génération qui, a aujourd’hui la vingtaine et qui représentera 75 % des actifs en 2030, développe un autre rapport au travail : plus détaché, plus utilitariste et en recherche de sens. Souvent bien éloigné des discours de leurs prédécesseurs où carrière et réussite étaient souvent liées. Les jeunes ont-ils vraiment plus de recul par rapport à l’entreprise qui les embauche ? Comment insuffler davantage de démocratie dans les entreprises pour mieux répondre à leurs attentes ? Une autre entreprise, plus sociale et solidaire, est-elle possible ? La défiance envers les plus grandes fortunes est-elle une cause de cette prise de recul ? Cela présume-t-il nécessairement d’un rapport plus sobre à l’argent et au matériel ?

Débat. Avec, pour les moins de 30 ans Hubert Motte, fondateur de La vie est Belt, Sara Ourrad, étudiante infirmière. Pour les plus de 30 ans, Lucie Pinson, directrice et fondatrice de Reclaim, Moussa Camara, fondateur des Déterminés, Denis Olivennes, président de la holding propriétaire de Libération (PI SAS) et président d’Editis. Echange animé par Maud Benakcha (Libération) et Saadia Mahidi, à la recherche d’un emploi. (Grande salle, inscription conseillée.)

A partir de 11h30. Salomé Saqué, journaliste à Blast pour Sois jeune et tais-toi (Payot)

A partir de 11h30. Salhia Brakhlia pour Essentielles (Clique Editions)

A partir de 13h. Gabriel Dorthe, assistant senior à l’Ecole polytechnique fédérale de Zürich et chercheur associé au laboratoire Ethics de l’Université catholique de Lille pour Les sciences dans la mêlée (Seuil)

A partir de 13h. Timothée Curado, professeur de physique-chimie au lycée et créateur de contenus pour Les super perles des profs (Mango)

De 10h30 à 12h30 - Femmes : cassez la boîte !

Les femmes prennent-elles le pouvoir dans les entreprises ? Bien que 35 % des femmes souhaitent devenir entrepreneuses, elles ne représentent que 16 % des créateurs d’entreprises et seules 2,5 % d’entre elles sont à la tête d’un géant du CAC 40. Sans compter que les inégalités salariales et sociales persistent. A titre d’exemple : à temps de travail égal, les femmes sont payées 15 % de moins que les hommes. Comment mieux accompagner les femmes porteuses de projet dans la création de leur entreprise ? Dans cette perspective, les banques et l’Etat jouent-ils leur rôle, particulièrement à l’attention des publics les plus éloignés ? Comment donner confiance aux femmes et lever ces barrières ?

Atelier animé par Touba Boumaïza, CEO et cofondatrice de My Kenko, Khadija Sabri, dirigeante de Infinities, conseils et expertises et Sophie Henry, entrepreneuse et coach chez Little Big Women. Inscription obligatoire. (Petite salle)

De 14 heures à 16 heures - Prendre la parole : l’examen de confiance

Quand il s’agit de prendre la parole en public, la France fait souvent office de mauvais élève. Peur, stress : comment mieux se préparer et accompagner les jeunes pour éviter le syndrome de l’imposteur ? Dans un univers médiatique où la standardisation de la parole rassure, comment redonner à la langue française l’audace de ses mots et l’inventivité de sa grammaire ? Comment mieux se distinguer par la parole ? Atelier animé par l’Ecole supérieure de journalisme (ESJ), de Lille. Inscription obligatoire. (Petite salle)

De 16h30 à 17h30 - Les mots qui font du bien

S’il y a bien une chose que l’utilisation du numérique ne réduit pas, c’est la quantité de messages écrits, échangés et ainsi notre lien à l’écriture. Une étude publiée en novembre par le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie démontre plus précisément que les 14-18 ans écrivent tout aussi bien via le numérique (téléphone, ordinateur, tablette, etc.) que sur le papier. Deux manières de s’exprimer qui ne sont alors pas concurrentes mais complémentaires. Un rapport à l’écriture qui ne se réduit pas avec le temps : mais qu’exprimer ? Comment trouver les mots et surtout les affiner pour s’affirmer ?

Atelier d’écriture avec Nicolas Girard-Michelotti auteur, dramaturge et ancien élève de l’Ecole du Nord pour prendre confiance en son écriture. Inscription obligatoire. (Petite salle)

De 18 heures à 20h30 - Seizeaucentre

Alors qu’un jeune cinéaste tourne un film sur un club de hockey sur glace, les seize comédiens et comédiennes doivent redoubler d’effort pour incarner au plus juste ces champions et championnes de la glisse. La compétition sportive et le métier de comédien sont habilement mis en parallèle dans cette création de Pascal Rambert spécialement pensée pour les élèves du Studio 7 de l’Ecole du Nord. Au centre de la scène, c’est un morceau de patinoire qui sera recréé pour permettre l’illusion cinématographique. Pascal Rambert nous embarque dans les coulisses du tournage de ce film où, perchés sur des patins, les élèves traverseront la glace.

Avec les élèves du Studio 7 de l’Ecole du Nord : Yassim Aït Abdelmalek, Félix Back, Poline Baranova Kiejman, Jessim Belfar, Clément Bigot, Sam Chemoul, Jade Crespy, Fantine Gelu, Ambre Germain-Cartron, Loan Hermant, Mohammed Louridi, Ilana Micouin-Onnis, Marie Moly, Chloé Monteiro, Miya Péchillon, Charles Tuyizere. Inscription obligatoire

Au Théâtre du Nord, place aussi à la fête ! Plusieurs fois dans la saison, les spectacles se poursuivent par un aftershow dans le hall du théâtre à l’occasion d’une carte blanche à un collectif Lillois. Après les collectifs SupaGroovalistic, Choupichatte et Martine au Bruit, qui va s’emparer du théâtre le temps d’une soirée ? Plus d’info sur la programmation à venir en janvier 2024. Inscription obligatoire.