L’aggravation du dérèglement climatique rend plus que jamais impératif de construire, de manière globale et concertée, une transition écologique qui impliquera nécessairement des changements dans nos modes de vie. Comme nous le rappellent les experts du Giec : «Nous vivons sur une terre nourricière, tempérante, protectrice. Mais à épuiser ses ressources, à exploiter trop intensivement ses sols et ses forêts, nous mettons en péril non seulement notre capacité à faire face au réchauffement, mais aussi nos conditions de vie et de subsistance. Il est donc urgent d’adopter, à l’échelle mondiale, une gestion des terres plus durable.»

Comment faire en sorte que cette transition ne soit pas réservée à une partie de la population, qui en aurait les moyens, mais que l’ensemble de Français puisse s’en emparer ? Comment la déployer sur tous les territoires ? Ce sont ces questions que le département de Loire-Atlantique a choisi de poser lors de cette étape du Climat Libé Tour. Les collectivités départementales représentent un échelon très pertinent pour travailler en ce sens.

En effet, les départements sont en lien quotidien avec les personnes les plus vulnérables qui seront les premières victimes du réchauffement climatique. Nous connaissons parfaitement les problèmes de précarité ou d’isolement qui peuvent constituer autant de freins pour changer un mode de vie qui est parfois d’abord subi. Par ailleurs, notre territoire, qui accueille une métropole mais aussi des territoires périurbains et ruraux, permet de penser à une échelle qui évite l’écueil d’une écologie qui ne serait que pensée par des citadins pour des citadins. Si les ruralités n’ont pas les mêmes contraintes que les grandes métropoles, notamment en matière de mobilité, elles disposent de nombreux atouts.

La Loire-Atlantique est au carrefour de ces défis et présente la particularité d’accueillir chaque année des milliers d’habitants supplémentaires depuis plusieurs décennies. Si l’exceptionnelle vitalité démographique de notre territoire est une richesse, elle est également un immense défi à relever qui nécessite une mobilisation sans faille des acteurs publics.

Depuis une trentaine d’années, les sols ont été artificialisés à un rythme effréné. Cette disparition des espaces naturels et forestiers a des conséquences néfastes sur la biodiversité et le climat. Nous devons tenir la trajectoire de la zéro artificialisation nette, réduire l’étalement urbain, changer nos manières de concevoir l’aménagement de notre territoire. Il nous faut reconstruire la ville sur la ville, dynamiser nos cœurs de ville et cœurs de bourg, redensifier certaines zones. Nous devons repenser les villes, les plus grandes comme les plus petites, pour imaginer un futur qui donne envie.

C’est par l’échange et l’intelligence collective que nous parviendrons à répondre aux grands défis sociaux et environnementaux que nous avons à relever. Accueillir le Climat Libé Tour est bien plus qu’un événement d’un week-end, c’est l’un des éléments de notre stratégie pour penser ensemble le territoire que nous voulons habiter ensemble.