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Solutions solidaires: entretien

Simon-Pierre Sengayrac, sur les expérimentations et innovations sociales : «Les territoires ont besoin de ces investissements»

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Simon-Pierre Sengayrac juge que pour maintenir la bonne santé des collectivités malgré les efforts demandés par le gouvernement Barnier, de nouvelles recettes locales devraient être créées.
Lors d'une manifestation contre le mal-logement, à Paris, le 6 août 2024. (Victoria Valdivia/Hans Lucas via AFP)
publié le 17 novembre 2024 à 18h30

Insertion, logement d’abord, accompagnement du vieillissement… L’expérimentation et l’innovation sociale nécessitent moyens financiers et visibilité budgétaire. Deux prérequis que l’austérité peaufinée par le gouvernement Barnier met en péril. Accusées par Emmanuel Macron, en mai, puis par Bruno Le Maire, en septembre, d’être trop dispendieuses, les collectivités locales auront-elles encore, à l’avenir, la latitude pour agir ? Doivent-elles explorer d’autres pistes pour financer la solidarité ? Eléments de réponse avec Simon-Pierre Sengayrac, spécialiste des finances publiques et codirecteur de l’Observatoire de l’économie à la Fondation Jean-Jaurès.

L’exécutif accable, depuis plusieurs mois, la gestion budgétaire des collectivités. Qu’en est-il réellement ?

L’idée que l’état des finances locales serait désastreux est une contrevérité qui a la vie dure. Les collectivités sont structurellement en bonne santé, car elles sont obligées de voter un budget de fonctionnement à l’équilibre. Elles ne peuvent s’endetter que pour investir. Et puis, depuis la crise de 2008 et le choc des emprunts toxiques, elles ont moins reco