Espaces anthropiques par excellence, les espaces urbains subissent de plein fouet les crises du siècle : pollution de l’air, raréfaction des ressources en eau, précarité sanitaire ou alimentaire et depuis plus d’un an la pandémie mondiale du Covid-19. Certaines mutations déjà en cours, comme le télétravail, le rapport au local ou les nouvelles mobilités ont d’ailleurs été accélérées par le confinement. Et la ville a confirmé son statut de laboratoire permanent d’innovation, capable de remettre en question ses propres logiques, d’inventer ses nouveaux modèles et de s’adapter aux usagers. Mais si les enjeux de cette urbanité en construction sont connus, les défis qu’elle pose sont immenses : penser par exemple de nouvelles formes de solidarités et de maillage social, pour en finir avec les logiques historiques de ségrégations sociospatiales, répondre aussi à l’aspiration partout grandissante des habitants à réconcilier écologie et développement.
Que l’on parle d’habitat, de transport, de service ou de sociabilité, tout en ville est réseaux, dont les flux donnent le pouls. C’est donc très naturellement que le numérique, à l’instar des innovations technologiques qui ont accompagné plusieurs siècles de développement urbain, s’est imposé comme un outil, désormais incontournable. Instrument politique novateur et progressiste pour certains, le numérique serait d’abord, pour d’autres, la menace d’une dictature des données, de la privatisation des usages et de l’ubérisation de la société.
«Les cités numériques, quand Internet change nos villes» est le thème du prochain Forum Live de Libération, organisé en partenariat avec Google. Sébastien Missoffe, son directeur général pour la France, sera présent pour débattre avec nos invités, parmi lesquels Jacques Lévy, géographe, Saskia Sassen, sociologue et économiste, mais aussi des invités politiques dont Cédric Villani, Johanna Rolland maire de Nantes ou Axelle Lemaire ex-secrétaire d’état chargée du Numérique.
Rendez-vous vendredi 16 avril à 19h30 sur liberation.fr, YouTube et les réseaux sociaux, et dès maintenant sur notre site pour lire les tribunes de nos invités.
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