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Libération
Reportage

«Une vallée en noir et blanc, entre lumière et obscurité»

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Une saison à la montagnedossier
Balade dans la première neige de la saison avec l’écrivain-philosophe Simon Parcot (qui sera présent au festival d’Autrans) dans la sauvage vallée du Vénéon, au cœur du massif des Ecrins.
L'auteur Simon Parcot pendant la marche vers le vallon de la Mariandre. À l'arrière-plan, la Barre des Ecrins, sommet symboliquement fort pour l'auteur. (Etienne Maury/Item pour Libération)
par François Carrel, envoyé spécial à Saint-Christophe-en-Oisans (Isère)
publié le 30 novembre 2024 à 16h32
(mis à jour le 30 janvier 2025 à 12h02)

Un soir humide tombe déjà sur la montagne lorsque Simon Parcot pousse la porte du refuge de l’Alpe du Pin, au bord d’un alpage perché au-dessus de l’étroite et austère vallée du Vénéon, au cœur du massif des Ecrins. Pour arriver là, depuis le village de Saint-Christophe-en-Oisans (Isère) accroché à la pente en fond de la vallée, il ne lui a fallu qu’une heure et demie de marche rapide et fluide sur le raide sentier qui aligne ses lacets jusqu’aux limites de la forêt, puis se faufile à travers des barres rocheuses, le long d’une cascade bondissante.

L’écrivain-philosophe de 29 ans, auteur de deux superbes romans alpins – Le bord du monde est vertical et le Chant des pentes (éditions Le mot et le reste) –, plébiscité par la critique et lauréat de plusieurs prix littéraires, nous a donné rendez-vous en cette mi-novembre dans la vallée où il s’est installé depuis cinq ans. Organisateur de randonnées philosophiques, ce «médiateur d’altitude» et «poète de sentiers», comme il se décrit, nous a invité à venir partager, depuis cet alpage où il est monté tant de fois, un moment fort de la vie en Oisans : l’arrivée de l’hiver. Cet après-midi encore, l’ambiance était lugu