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Dans la Nièvre, Mitterrand inaugure un site archéologique sans un mot sur sa succession

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publié le 5 avril 1995 à 4h25

Dans la Nièvre, Mitterrand inaugure un site archéologique sans un

mot sur sa succession Glux-en-Glenne, envoyé spécial François Mitterrand achève son second septennat en inaugurant ses grands travaux. La tournée d'adieux présidentiels a fait étape hier dans la Nièvre. Cinq jours après l'inauguration de la Bibliothèque nationale de France, à Paris, c'était hier au tour du Centre archéologique européen du mont Beuvray. Arrivé en milieu d'après-midi, en compagnie de son épouse, le chef de l'Etat a aussitôt inauguré le centre archéologique, édifié sur le site gaulois de Bibracte, «capitale» du peuple des Eduens au IIe siècle avant J.-C., aujourd'hui à la limite des départements de la Nièvre et de la Saône-et-Loire. Encadré par le ministre de la Culture, Jacques Toubon, et son prédécesseur, Jack Lang, il a pu contempler une dizaine de céramiques qui, selon le rite funéraire gaulois, accompagnaient «le voyage des âmes vers le royaume des morts».

Après avoir posé pour le cortège de photographes sous un soleil radieux, sur fond de collines du Morvan, le chef de l'Etat a contemplé le panorama l'air satisfait et a lâché: «Là, je suis chez moi.» Puis François Mitterrand s'est rendu, quelques kilomètres plus loin, à la base de recherche archéologique du village de Glux-en-Glenne.

Lors de sa dernière visite à Nevers, il y a une dizaine de jours, François Mitterrand affirmait vouloir être un «point fixe» dans la campagne électorale. Hier, il est resté obstinément muet. Comme si, loin de la