Philippe de Villiers a poussé hier un gros ouf de soulagement: malgré son échec électoral, il ne déposera pas la clef sous la porte. Avec seulement 4,74% des voix à l’élection présidentielle, Philippe de Villiers n’avait pas atteint la barre des 5% nécessaires pour voir l’État prendre en charge ses dépenses de campagne à la hauteur de ce qu’il espérait. Accusant un solde débiteur de 9,7 millions de francs malgré les subsides publics attendus, d’un montant de 7,2 millions de francs, le vicomte vendéen avait lancé le 25 avril dernier un vibrant SOS auprès de ses électeurs pour combler son déficit. La quête s’est, selon lui, avérée fructueuse. Philippe de Villiers a déclaré avoir reçu 9 millions de francs de 30.000 donateurs. Soucieux de «garder [son] indépendance», Villiers, qui ne pouvait compter cette fois-ci sur les largesses de Jimmy Goldsmith, grand argentier de sa campagne des européennes, a assuré ne pas avoir «reçu un seul centime d’un parti politique».
Il a cependant insisté sur le fait que «le Mouvement pour le France fait partie de la majorité présidentielle sans ambiguïté». Précisant qu’il ne serait pas membre du gouvernement d’Alain Juppé, Philippe de Villiers a annoncé qu’il lui accorderait un «soutien vigilant». «Nous ne serons ni des godillots ni des critiques systématiques. Nous serons très vigilants pour que la majorité ne dérive pas», a-t-il expliqué en appelant notamment de ses voeux un référendum sur l’Europe, un autre sur l’école, une baisse des prélèvem