Transparence, transparence. «La France n'a rien à cacher» sur ses
prochains essais nucléaires dans le Pacifique Sud, a affirmé vendredi le nouveau porte-parole du Quai d'Orsay, Jacques Rummelhardt, à la veille d'un week-end de mobilisation générale des antinucléaires en Polynésie française. Alors que le Rainbow Warrior II compte arriver dimanche soir ou lundi matin à Mururoa et que samedi, une marche de protestation est organisée à Papeete, jour de l'arrivée sur place du ministre des Dom-Tom, Jean-Jacques de Peretti, le ministère des Affaires étrangères a confirmé, hier, qu'une mission d'experts de la Commission européenne pourrait se rendre sur place pour contrôler les installations de mesure de la radioactivité. Le principe de cette mission, réclamée par Bruxelles, avait été accepté par Paris, le 11 août. En vertu du Traité Euratom, l'exécutif européen a en effet le droit d'accéder aux installations de contrôle des taux de radioactivité chez les Etats membres, qui doivent par ailleurs communiquer régulièrement à Bruxelles les résultats de leurs contrôles. Outre cette mission en Polynésie française, la Commission a demandé et obtenu une réunion ad hoc, qui s'est tenue jeudi au Vésinet, au siège de l'Office de protection contre les rayonnements ionisants (Opri), en présence d'experts nucléaires français et européens.
Si le collège des vingt commissaires n'a, à aucun moment, demandé à Paris de suspendre ou différer l'ultime série d'essais français, il compte exercer pleinement