Le navire de la marine de Nouvelle-Zélande, le Tui, a enregistré
hier soir des bruits suspects qui pourraient, selon lui, provenir d'une explosion nucléaire au large de Mururoa. «Nous ne pouvons confirmer qu'il s'agit d'une explosion nucléaire», a toutefois ajouté un officier. De son côté, le centre australien de sismologie de Canberra a indiqué n'avoir enregistré aucun signe suspect concernant un essai nucléaire français.
Pendant tout le week-end, les protestations contre la reprise des essais nucléaires français se sont multipliées sur terre, sur mer, sur rail et dans les airs..... Elles ont même pris une tournure rocambolesque, hier, puisqu'un pirate de l'air a détourné, au-dessus de Bordeaux, un Airbus A 300 d'Air Inter, parti à 11h35 de Palma de Majorque pour Orly, avec deux cent quatre-vingt-douze passagers et dix membres d'équipage à bord.
L'homme, un Espagnol de 33 ans, qui avait remis à une hôtesse de l'air une lettre dénonçant la reprise des essais nucléaires français dans le Pacifique, a menacé de faire sauter l'avion avec un dispositif télécommandé, qui s'avéra factice. Au cours de sa conversation avec le centre des contrôleurs aériens de Barcelone, il a affirmé que «d'autres avions pourraient subir le même sort», mais s'est refusé à indiquer s'il appartenait à une organisation quelconque.
L'appareil après avoir tourné au-dessus de Toulouse et de Lyon, s'est finalement posé, à 13h20 sur l'aéroport de Genève, comme le réclamait le pirate. Là, l'attente n'a pas été trè