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Analyse

Danielle Mitterrand reconnaît l'achat d'une tombe au mont Beuvray

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publié le 16 septembre 1995 à 8h14

Ceux qui ont levé cette polémique sont «minables». C'est

«lamentable». Danielle Mitterrand, interrogée hier sur Europe 1, a pour la première fois reconnu qu'elle et son mari avaient bien acheté une parcelle de terrain, au sommet du mont Beuvray, pour s'y faire enterrer. Puis elle a violemment insulté ceux qui avaient mentionné cette opération immobilière, jusqu'alors soigneusement tenue secrète.

«Si j'avais voulu garder le silence», explique l'épouse de l'ancien président de la République, c'est que ma soeur avait réservé une concession à Cluny.» François Mitterrand, pour sa part, aurait manifesté le souhait de se faire enterrer en Charente, a-t-elle ajouté. Ce n'est donc qu'après discussions conjugales que les deux conjoints auraient trouvé un accord. Lui étant de la Nièvre, elle de Saône-et-Loire, il suffisait de trouver un lieu à la frontière des deux départements. En l'occurrence, le mont Beuvray, où Vercingétorix fut élu chef des Gaulois ­et dont, comme par hasard, François Mitterrand disait récemment qu'il constituait «le premier signe de l'unité française». C'est «pour ne pas faire de peine» à sa soeur que Danielle Mitterrand aurait par la suite imposé à tout le monde de se taire, puis de mentir effrontément à la presse.

Le rachat par François Mitterrand d'une parcelle de 10 mètres sur 10, au sommet du mont Beuvray, avait été révélée, cet été, par l'Evénement du Jeudi. A l'époque, René-Pierre Signé, président de la société mixte du parc naturel du Morvan, et sénateur-m