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Libération

Défense: moins de crédits pour deux missiles. Les députés ont critiqué hier la «confusion» des décisions budgétaires de Charles Millon.

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publié le 22 novembre 1995 à 10h00

Le ministre de la Défense, Charles Millon, a présenté hier le

collectif budgétaire aux députés de la Commission de la défense et confirmé que le budget de son ministère pour 1995 sera inférieur de 7 milliards de francs à ce qui avait été voté, passant de 202,2 milliards à 195,2. Le budget d'équipement des armées aura été amputé de 11,9 milliards de francs depuis le début de l'année. Dans le même temps, les crédits de fonctionnement progressent de 4,9 milliards passant de 99,3 milliards à 104,2 milliards. Cette augmentation est principalement due aux dépenses provoquées par les «opérations extérieures» (essentiellement l'ex-Yougoslavie), soit 4,2 milliards en 1995. Charles Millon s'est plu à remarquer que ces sommes étaient, pour la première fois depuis longtemps, intégralement remboursées à la Défense.

Par ailleurs, le ministre a provoqué une certaine grogne dans les rangs des députés en annonçant la suppression de 13,5 milliards de francs d'«autorisations de programmes», procédé budgétaire permettant aux armées de s'engager sur des dépenses futures. Répondant aux questions de plusieurs parlementaires, le ministre a affirmé que cette mesure d'ordre technique ne provoquerait le ralentissement que de deux programmes, les missiles air-air Mica et air-sol Apache.

A des députés très concernés par les conséquences des coupes budgétaires sur le tissu industriel de leurs circonscriptions, le ministre a ensuite affirmé que le gouvernement avait renoncé à tout traitement social de la bai