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Libération

Beauvilliers ne veut pas de l'aéroportLe gouvernement a choisi le site d'Eure-et-Loir pour désengorger Roissy.

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publié le 6 juin 1996 à 7h18

Beauvilliers, envoyé spécial

Ce sera donc Beauvilliers. Ce site d'Eure-et-Loir, à 80 km au sud-ouest de Paris, a été retenu pour accueillir un éventuel futur troisième aéroport parisien à l'horizon 2015-2020. Il a été préféré à celui de Montdidier (Somme), situé à 85 km au nord de la capitale. La décision a été pris hier en Conseil des ministres.

«Le choix de Beauvilliers a été guidé par des considérations techniques et un raccordement aisé aux grandes infrastructures», explique le communiqué gouvernemental. Autre argument: «Le respect de l'environnement, en raison notamment de la faible densité de population», et le fait que «le site de Beauvilliers n'entraînera aucune nuisance visuelle ou sonore pour la ville de Chartres, située à plus de 20 kilomètres des futures pistes.»

Sur place hier, la nouvelle a été accueillie la mort dans l'âme par les 200 habitants du village. A 11 heures, la confirmation est tombée. Les cloches ont sonné le glas. Une trentaine de personnes se sont rassemblées devant l'église. Puis elles ont marché jusqu'à l'autre bout du village. Symboliquement, elles ont baissé la barrière de la voie ferrée toute proche. Les gendarmes sont arrivés. Ils se sont dispersés sans incident.

En début d'après-midi, le maire de Beauvilliers était reçu à la préfecture de Chartres, avec ses homologues des 22 communes du canton de Voves, le périmètre concerné par le projet. Le préfet d'Eure-et-Loir a appelé les élus à la modération et les a incités à contenir les débordements