La fête de la Ligue communiste révolutionnaire, samedi à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), est placée cette année sous le signe de l’ouverture. Un débat entre les représentants de l’organisation trotskiste et du PS, du PCF, des Verts, du Mouvement des citoyens et de Lutte ouvrière permettra de faire le point sur convergences et divergences à gauche. Exclu de l’Union des Etudiants communistes en 1966, Alain Krivine, fondateur de la LCR en 1974, a inauguré un processus de rapprochement avec le PCF depuis l’accession de Robert Hue à la tête du Parti. A 54 ans, il ne déplairait sans doute pas au candidat à la présidentielle en 1969 et 1974 d’incarner un pôle de radicalité à la gauche du PCF. Explications.
Vous aviez disparu et on vous a retrouvé, en avril, en vedette du meeting unitaire de la gauche à Bercy.
La LCR n'a connu aucune percée électorale: elle se présente peu aux élections et c'est souvent dans un cadre unitaire. Il y a même des gens pour dire à nos distributeurs de tracts: «Tiens, Krivine, tiens la Ligue, ça existe encore?». Pour nous, Bercy était d'autant plus important que nous avons subi pendant des dizaines d'années les pires insultes et calomnies de la part d'un PC qui se flattait d'être stalinien. Je me souviens encore, jeune candidat à la présidentielle de 1969, d'avoir été accueilli aux portes de Renault par des centaines de militants PCF criant «le fascisme ne passera pas»... Ça laisse des traces, non?
C’est une revanche?
En partie, mais les appl