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Libération

«J'ai tué Rose-Marie, je ne la supportais plus». La mère de la fillette, retrouvée étranglée et mutilée à Montpellier, a avoué samedi soir.

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publié le 21 octobre 1996 à 0h18

Montpellier correspondance

«C'est un coup de folie, je l'ai tuée parce que je ne la supportais plus.» Voici, en substance, les aveux passés samedi soir par Françoise Moreno, une jeune gitane de 26 ans, aux policiers du SRPJ qui l'interrogeaient depuis plus de vingt heures au commissariat de Montpellier sur la mort de sa fillette. Dès le début de leurs investigations, les enquêteurs privilégiaient la piste d'un proche: lundi dernier, en fin d'après-midi quand le cadavre de la petite Rose-Marie a été découvert à 300 mètres du domicile de sa mère et de ses grands-parents, à peine une demi-heure s'était écoulée depuis sa disparition. Sans que personne, dans ce quartier HLM très animé de la Paillade, entende le moindre cri. Or, de l'avis unanime de la famille et de ses proches, Rose-Marie était une petite fille de 3 ans et demi très farouche: elle n'aurait pas manqué de hurler si un inconnu avait tenté de l'enlever.

Premiers soupçons. Dès lors, les enquêteurs avaient acquis une quasi-certitude: Rose-Marie n'avait pu accepter de s'éloigner de chez elle qu'en compagnie de quelqu'un qu'elle connaissait bien. Et, déjà, leurs soupçons se portaient, notamment, sur sa mère. Alors que les recherches débutaient à peine, plusieurs voisins l'avait entendue crier: «On a enlevé ma petite, on me l'a tuée.» Patiemment, les policiers ont tenté de reconstituer le puzzle, en mobilisant tout l'effectif de la PJ montpelliéraine pour interroger des dizaines de voisins et d'éventuels témoins. Et en atte