Montpellier, correspondance
Le comité local de vigilance pour le droit des femmes de Montpellier vient d'adresser une lettre ouverte au recteur de l'université de la ville: il s'indigne de la violente remise en cause de la loi Veil sur l'interruption volontaire de grossesse dans l'enceinte universitaire.
Cosignée par une vingtaine d'organisations politiques et syndicales, la lettre ouverte s'en prend à un récent colloque tenu à Montpellier-I et intitulé «La vie, son commencement et sa fin, réalités, droit et conscience»" En présence d'Yves Loubatières, président de l'université Montpellier-I, et d'Olivier Dugrip, doyen de la faculté, par ailleurs conseiller municipal RPR, cette manifestation proposée par le département de bioéthique du laboratoire de droit privé fondamental de la faculté de droit, dans les locaux de celle-ci, était parrainée par le conseil régional. Elle a été le théâtre d'une attaque en règle contre l'IVG sur une thématique farouchement misogyne. Morceaux choisis: «La majorité des avortements est pratiquée par des femmes bourgeoises ou des étudiantes, souvent en médecine. Le prétexte de l'avortement est souvent motivé par la pression familiale ou le désir de partir en vacances. Beaucoup d'étudiantes avortent pour aller faire du ski ou aller au Club Med» (Régis Pouget, professeur à la faculté de médecine de Montpellier, à propos d'une étude portant sur 7000 IVG à Montpellier). «Les femmes instruites qui, il faut bien le reconnaître, ne rendent pas service à l