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Libération

Législatives 97. Strauss-Kahn, déjà plus célèbre qu'un députéFace à un inconnu RPR, l'ancien ministre PS devrait facilement retrouver son siège de Sarcelles.

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publié le 10 mai 1997 à 3h03

Dominique Strauss-Kahn, grand favori de la circonscription de

Sarcelles (Val-d'Oise), part avec un avantage de taille sur son adversaire RPR, Michel Montaldo: il n'a pas à se faire connaître. Une notoriété bien encombrante pour ses adversaires. Comme samedi dernier au marché aux fleurs et produits régionaux de Garges-lès-Gonesse, où l'ancien ministre socialiste a carrément volé la vedette au candidat RPR, pourtant premier adjoint de la commune.

«L'homme de télé». Suivi par une flopée de journalistes, Strauss-Kahn déambule dans les stands, serrant des mains, pendant que Michel Montaldo distribue timidement ses tracts. «Homme de terrain contre l'homme de télé», lâche, un rien désabusé, le candidat gaulliste. Les deux hommes finissent par se croiser. Poignée de main cordiale. «J'ai appris que vous avez eu des problèmes avec votre permanence?», interroge Strauss-Kahn. «Un fait divers», tempère Montaldo. Une vitrine brisée par un jeune à coups de pied. Les deux candidats poursuivent leur discussion sur la profusion de candidats ­ treize au total ­ et le climat de ce début de campagne. De leur côté, les photographes en profitent pour mettre sur la pellicule le discret candidat RPR. Un militant socialiste zélé saute sur l'occasion pour lui tendre un tract. Avec humour, Montaldo décline l'offre: «Je les ai déjà. Ils sont même affichés dans ma permanence.» Les deux candidats se séparent. Un peu plus loin sur un stand, Strauss-Kahn se fait offrir une coupe de champagne. Sourire amusé d