En 1993, la droite avait réalisé le grand chelem dans le Val-d'Oise,
en raflant les neuf circonscriptions (6 RPR, 3 UDF). Il semble d'ores et déjà acquis qu'elle ne renouvellera pas cette performance. A moins de triangulaires sanglantes avec le FN, Philippe Houillon (UDF-PR), député de la 1re circonscription (Pontoise, Vexin, vallée de l'Oise), taillée sur mesure pour la droite, a de bonnes chances d'être réélu. Tout comme le RPR Jean-Pierre Delalande (6e), député de Deuil-la-Barre-Enghien-les-Bains. Ailleurs, ce sera dur pour les sortants.
A Argenteuil-Bezons (5e), vieux fief communiste, Robert Hue, secrétaire national du PCF et maire de Montigny-lès-Cormeilles, caracole en tête des intentions de vote. Il ne devrait faire qu'une bouchée du député RPR sortant Georges Mothron. Ce devrait être la seule victoire du PCF.
Le PS, lui, compte bien se venger de la raclée de 1993. Notamment à Sarcelles-Garges (8e), une circonscription laissée en jachère par le sortant Pierre Lellouche (RPR) qui, après une malheureuse tentative cannoise, a choisi l'abri d'une circonscription parisienne. Une opportunité pour l'ancien ministre socialiste de l'Industrie, Dominique Strauss-Kahn, qui y mène une active campagne (Libération du mai).
Les autres bonnes cartes du PS sont quelque peu biseautées. Ainsi à Cergy-Pontoise (2e), on continue à se demander qui sera en tête au premier tour de la socialiste officielle Dominique Gillot et ou de la dissidente Isabelle Massin, ex-maire de Cergy. Leur querelle,