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Libération

A Roissy, Gayssot gèle les nouvelles pistes. Le ministre des Transports rouvre la concertation avec élus et riverains.

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publié le 4 juillet 1997 à 6h33

La déclaration d'utilité publique (DUP) signée le 28 mai par le

gouvernement Juppé, autorisant l'extension de l'aéroport de Roissy d'ici à l'an 2000, a du plomb dans l'aile. Le ministre de l'Equipement, des Transports et du Logement, Jean Claude Gayssot a annoncé mercredi devant la commission de la production de l'Assemblée nationale, que les travaux de construction de la troisième piste, qui devaient démarrer le 15 juillet, étaient retardés, «de quelques jours ou quelques semaines». Hier, son entourage expliquait que le ministre souhaitait profiter des deux mois d'été pour rouvrir la concertation avec les élus et les associations de riverains du nord de l'Ile-de-France.

«C'est un premier succès», s'est aussitôt réjouit Renée Le Mée, président de Val-d'Oise Environnement. Georges Savage, responsable de l'Advocnar, principale association de riverains, s'enthousiasme: «C'est formidable! Le problème des nuisances est reconnu.» Mais il veut «rester prudent». En effet, la décision du ministre n'est qu'«un sursis pour que la concertation puisse avoir lieu en toute sérénité. Cela ne remet pas forcément en cause la DUP», explique-t-on au ministère des Transports. En clair: il n'est pas question pour l'heure, d'arrêter l'extension.

C'est d'ailleurs ce qui a vivement fait réagir hier Yves Cochet, vice-président Vert de l'Assemblée nationale, qui aurait préféré un plus long moratoire, permettant également d'«intégrer la réflexion sur le troisième aéroport prévu» à Beauvilliers (Eure-et-