Les anti-Roissy comptaient sur son soutien.
Au terme d'une concertation démarrée en juillet dernier avec les associations et les élus, Jean-Claude Gayssot, le ministre des Transports, devrait annoncer très prochainement la construction de deux nouvelles pistes sur l'aéroport de Roissy. En attendant, c'est Dominique Voynet qui fait les frais de l'ire des riverains. «Roissy, c'est autant le problème du ministère des Transports que de celui de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire, mais Voynet reste muette. Elle ne répond même pas à nos courriers», proteste Fabio Lunazzi, responsable de Val-d'Oise-Environnement. Même son de cloche dans les rangs de l'Advocnar, principale association de défense des riverains de la moitié nord de l'Ile-de-France: «On n'a aucun contact avec Voynet. Au moins, Lepage (ministre de l'Environnement d'Alain Juppé, ndlr), même si elle ne faisait rien, nous écoutait quand même», lance Claude Carpentier, président de l'association.
Si Dominique Voynet écrit aujourd'hui à son collègue des Transports (lire ci-dessus), elle laisse sans nouvelles les principaux intéressés. A savoir les riverains. Ces derniers ont, depuis, pris connaissance du courrier et sont sans dessus-dessous. «Elle se moque du monde. Elle ne demande des mesures que pour les avions les plus bruyants. Elle ne se prononce même pas sur l'extension. Mais, implicitement, on comprend qu'elle accepte les deux pistes. C'est un feu vert pour Gayssot», tempête Claude Carpentier.
Les militant