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Libération

La manip de Fourniret

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publié le 18 octobre 2007 à 0h53

Michel Fourniret, tueur en série des Ardennes qui sera bientôt jugé pour sept meurtres, demande que trois autres dossiers criminels soient joints à son procès, et veut rencontrer les familles de ces trois victimes. La cour d'appel de Reims examine sa requête aujourd'hui.

La démarche de Michel Fourniret apparaît comme une manipulation qui vise à reporter son procès fixé à mars 2008. Depuis quatre ans, Michel Fourniret a eu tout le loisir de s'expliquer sur ses crimes. Or, c'est le 18 juin 2007, trois semaines après la fin de l'instruction des juges de Charleville-Mézières et la signature de son arrêt de renvoi devant les assises, que Fourniret réclame de comparaître pour les disparitions de Marie-Angèle Domece, 19 ans (dans l'Yonne, en 1988), d'Estelle Mouzin, 9 ans (à Guermantes, en janvier 2003), ainsi que pour le meurtre de Joanna Parrish, 20 ans (en mai 1990). Il prétend dans sa lettre qu'il «doit des explications» aux familles de ces trois filles et souhaite leur parler: «C'est peut-être pour leur dire que ce n'est pas lui le coupable», se méfie un policier. Les investigations menées sur Fourniret et la petite Mouzin s'avèrent négatives. Des tests ADN ont déterminé qu'aucun cheveu retrouvé dans sa fourgonnette n'appartient à Estelle Mouzin. Les fibres rouges dans son véhicule ne proviennent pas de son pulls. Un appel téléphonique, à 20 h 08, à son fils depuis son poste fixe, le jour de l'enlèvement de la fillette, ainsi que d'autres coups de fil passés depui