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Libération

La pauvreté inspire Sarkozy

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publié le 18 octobre 2007 à 0h52

Les associations engagées dans la lutte contre la pauvreté sont restées dubitatives. Elles ont certes apprécié le ton vibrant, le propos parfois émouvant, le côté volontariste de Nicolas Sarkozy pour lutter contre la pauvreté. Dans un discours, hier devant le Conseil économique et social à l'occasion de la Journée mondiale du refus de la misère, le chef de l'Etat a longuement évoqué le vécu des 7 millions de pauvres que compte l'Hexagone. Il a réaffirmé sa volonté de «réduire d'au moins un tiers en cinq ans la pauvreté» en esquissant, sans les détailler, quelques mesures nouvelles comme la réhabilitation des logements insalubres, la libération de terrains pour rendre effectif le droit au logement opposable et un plan d'action pour «les habitants des quartiers en difficulté». Plus étonnant: la proposition de compter les années de bénévolat associatif pour le calcul de la retraite et, pour les étudiants, de leur attribuer des points supplémentaires aux examens.

Ces mesures s'ajoutent à d'autres déjà connues, essentiellement la mise en place du revenu de solidarité active (RSA) pour encourager le retour à l'activité des RMistes.

Nicolas Sarkozy a toutefois prévenu qu'il ne «partage pas l'opinion» de ceux qui demandent «qu'on augmente massivement les dépenses publiques et les impôts» pour combattre la pauvreté. Avec cet argument massue:jusqu'ici, «les allocations [ont servi] à acheter le silence de ceux qu'on laisse en marge de la société». Lui e