Cette réforme passera : le gouvernement et la majorité UMP n'en doutent pas une seconde, même si l'exécutif prend soin de souligner qu'il est attentif aux inquiétudes et qu'il ne néglige pas l'ampleur du mouvement. A l'Elysée, on a fait savoir avec insistance que l'on s'attendait une «très, très forte mobilisation».
Mais la grève n'inquiète pas. A l'Assemblée nationale, les députés UMP réunis mardi autour du Premier ministre ne se sont qu'assez rapidement intéressés aux régimes spéciaux. Comme si cette réforme, réputée explosive depuis les grandes grèves de 1995, devait passer comme une lettre à la poste. Ce qui inquiète les élus, c'est bien plus la remise en cause de la liberté d'installation des médecins. Plusieurs députés UMP demandent que le gouvernement retire ce projet qui a mis les internes en grève «totale et illimitée» depuis le début de la semaine.
Sur les retraites, Nicolas Sarkozy a assuré dimanche qu'il était hors de question de ne pas tenir sa promesse de campagne: «Je sais parfaitement que la semaine prochaine sera une semaine difficile, mais j'ai été élu justement pour affronter les choses difficiles», a-t-il répété mardi soir à Bordeaux. La semaine dernière, il était allé «au contact» des électriciens et gaziers en Seine-Maritime et dans l'Oise, pour leur «dire les choses en face» tout en assurant qu'ils n'étaient pas des «nantis» et qu'il les respectait.
Confortés par les sondages selon lesquels plus d'un França