Menu
Libération

Les pépins de Clémentine Autain à Montreuil

Article réservé aux abonnés
publié le 1er novembre 2007 à 1h15

Tout sauf Clémentine ? Depuis que Clémentine Autain, apparentée communiste et adjointe à la jeunesse au maire de Paris, a annoncé qu'elle allait s'implanter à Montreuil, en Seine-Saint-Denis, dans la perspective des municipales, l'ex-candidate à la candidature antilibérale à l'élection présidentielle essuie un canardage en règle. «Un rejet d'une violence troublante», constate Autain. Jean-Pierre Brard, maire (apparenté PCF) de Montreuil et député, martèle qu'il ne prendra pas cette «ambitieuse» sur sa liste : «Elle n'est pas montreuilloise. Etre élu local, ce n'est pas un plan de carrière, elle n'a pas gagné ses galons sur le terrain. Si elle a fait ses preuves, elle aura sa place sur la liste en. 2014.» L'enjeu

L'affaire se joue sur fond de guerre des gauches et de crise interne du PCF. Enjeu : le contrôle de cette ville populaire et boboïsée de 100 000 habitants, la plus importante commune encore aux mains des communistes, ou plutôt de Jean-Pierre Brard, qui a quitté le PCF en 1996 et incarné une certaine ouverture avant de devenir un baron local. D'où le clash de personnalités entre l'égérie antilibérale de 34 ans et Brard, 59 ans, qui laboure sa ville depuis 1984 et que certains voient se transformer en une sorte de Georges Frêche, le maire de Montpellier.

A priori l'affiche Brard-Autain, concoctée par la section PCF de Montreuil, aurait pu incarner un certain renouvellement. Notamment face à un ticket Voynet-PS : la sénatrice Vert de Seine-Saint-Denis est en négociation p