Un innocent est en prison depuis six mois. C'est la seule certitude de ce règlement de comptes dans le Val-d'Oise. Deux hommes sont poursuivis pour l'assassinat d'un troisième ; ils s'accusent mutuellement, un seul des deux ayant pu commettre le crime. Dans le doute, les deux ont été placés en détention. Poudre d'escampette. Le 30 avril, Nadim gare sa 307 Peugeot devant un immeuble de Deuil-la-Barre. A l'intérieur, des stupéfiants d'une valeur de 8 000 euros, en attente de livraison. Nadim passe la soirée au Milliardaire, boîte de nuit des Champs-Elysées, quand on lui apprend que sa voiture a été fracturée et vidée de son précieux contenu. Son sang ne fait qu'un tour, il se rend dans la cité pour une explication musclée avec Ramzi et Samir, les deux principaux suspects à ses yeux. Les trois personnages se retrouvent le lendemain dans un recoin à l'abri des regards. Aucun autre témoin n'assiste à la scène, mais des coups de feu sont échangés. Nadim, le trafiquant spolié la veille, s'effondre pour de bon. Ramzi et Samir prennent alors la poudre d'escampette. Ils n'ont pas pu le tuer ensemble : des deux armes ayant permis d'échanger les coups de feu, l'une appartenait à Nadim, muni de gants pour l'occasion ; quand à l'autre, Dieu sait qui l'avait alors en main. L'enquête a seulement permis d'établir que Samir aurait planqué l'une des deux armes sous une voiture après la fusillade fatale, puis que Ramzi l'aurait récupérée pour la jeter dans une poubelle. La justice n'est guère p
L'un des prisonniers est innocent, l'autre pas
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par Renaud Lecadre
publié le 3 novembre 2007 à 1h17
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