Un petit oui pour en finir vite. Et tourner enfin la page du grand non. Les socialistes doivent arrêter ce soir leur position sur le nouveau traité européen. Après un mois de suspense, une majorité devrait se dégager au bureau national (BN) en faveur de sa ratification par voie parlementaire. Stéphane Le Foll, bras droit de François Hollande, prévoyait hier «une majorité pour le oui» lors du vote au BN : «Il faut qu'on sorte avec un message clair.»
Après la montée au créneau de Ségolène Royal et de Bertrand Delanoë, d'ex-jospinistes et des fidèles de Dominique Strauss-Kahn, le ralliement au oui d'anciens nonistes, comme Vincent Peillon estimant «qu'un non-choix serait surréaliste», aurait finalement convaincu François Hollande. Après s'être prononcé à titre personnel pour le oui la semaine dernière, le premier secrétaire du PS serait décidé à isoler les partisans de l'abstention, un temps envisagée comme point d'équilibre.
«Déni de démocratie». Mais la gauche du parti ne l'entend pas de cette oreille. Elle a dû avaler l'abandon du référendum par François Hollande, ce qui pour Laurent Fabius et Jean-Luc Mélenchon constitue un «déni de démocratie». Et il lui est aujourd'hui demandé de tolérer le oui, alors que pour la gauche du PS, la non-participation au vote des parlementaires socialistes, pour protester contre le refus de Nicolas Sarkozy d'organiser une consultation, constitue déjà un compromis.
Ouistes et abstentionnistes ne veulent pas alle