Ça barde entre les ténors de la majorité. Samedi, le chef de file des députés UMP à l'Assemblée, Jean-François Copé, s'est ouvert à Nicolas Sarkozy de sa lassitude face aux attaques anonymes qu'il essuie par presse interposée depuis trois semaines. Le lendemain sur Canal +, le député et maire de Meaux pavoisait : «Ma relation avec le président de la République est très forte parce que la fonction qui est la mienne le commande.» Hier, il confirmait à Libération : «M'attaquer, moi, le responsable du groupe majoritaire, c'est un peu attaquer le président de la République. Je suis président de groupe, et je le resterai. Nicolas n'est pas dupe de ces opérations de déstabilisation.» Et Copé de citer les personnalités visées au premier chef par son propos : le secrétaire général de l'UMP, Patrick Devedjian, le porte-parole de l'UMP Dominique Paillé et le ministre des Relations avec le Parlement, Roger Karoutchi.
Echos. C'est que les cafouillages parlementaires récents ont exaspéré l'Elysée. C'est vrai du bug sur l'amendement ADN, du ratage sur la proposition de loi sur le financement des partis politiques déposée par le Nouveau Centre, ou de la faible mobilisation des députés UMP lors du débat sur les franchises médicales. Copé n'a toutefois pas le dos assez large : lors de l'examen de la proposition de loi du Nouveau Centre, il était avec Sarkozy au Maroc.
Ulcéré d'être accusé de «ne pas tenir son groupe» ou pis d'«être absent» de l'Assemblé