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Libération

Royal attendait un autre «choc» de Sarkozy

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publié le 13 novembre 2007 à 1h28

A pas feutrés et - soigneusement - comptés, Ségolène Royal tente, doucement mais sûrement, de revenir dans le jeu. Après une visite dans le cabinet d'un médecin parisien, vendredi, pour y fustiger des franchises médicales dénoncées comme le «début de la fin de la Sécurité sociale», l'ancienne candidate à la présidentielle, plutôt économe de ses interventions, est réapparue, hier matin sur France Inter, pour taxer le gouvernement «d'arrogance et d'archaïsme», cette fois en matière de réforme des régimes spéciaux.

«Provocation». Comme en écho à sa fin de campagne, où elle avait brossé Nicolas Sarkozy en candidat de la conflictualité et de la division, Royal, qui jusqu'ici n'avait pas brillé par son ardeur à s'installer dans le tailleur de la première opposante, a accusé ce dernier d'avoir «dégradé le climat social depuis son arrivée à l'Elysée». Et son équipe de «faire de la provocation ou [d']aller à l'affrontement pour l'affrontement». Autant d'arguments pour crier à la publicité électorale mensongère : «Nicolas Sarkozy nous avait promis un choc de croissance. Aujourd'hui, nous avons un choc de défiance.»

Au chapitre de son dessein partisan et de ses éventuelles vues sur la direction du PS, en revanche, elle s'est montrée nettement moins prolixe. Sans surprises. «Le problème, ce n'est pas mon itinéraire personnel», a-t-elle prestement évacué, invoquant l'éthique de responsabilité : «Les Français estiment que les social