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Libération

Azouz Begag, Modem autonome et «in-con-trô-la-ble»

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publié le 22 novembre 2007 à 1h38

Le mouton noir est de retour. Azouz Begag, ancien ministre de Dominique de Villepin, se démène à Lyon pour décrocher l'investiture du Mouvement démocrate (Modem) aux prochaines municipales. Le parti centriste expérimente dans l'ex-capitale de l'UDF une consultation des militants, avec une campagne interne sans concession. Les caciques locaux ont décidé d'une alliance avec Dominique Perben, candidat UMP, le plus tôt possible. Ils soupçonnent Azouz Begag de préparer au contraire un ralliement à Gérard Collomb, maire socialiste de Lyon, au soir du premier tour.

Pitre. Dans une petite salle, mardi soir, l'ancien ministre rencontre des sympathisants. Il se tient debout devant eux avec, autour du cou, un badge «candidat». En verve, séducteur, humain, il fait le pitre, passe du chuchotement à la colère, manie humour et fausse naïveté. Bref, il fait du Begag, et tente de convaincre qu'il n'est pas rallié à Collomb. «Depuis vingt ans, je tape sur la tête des socialistes, rappelle-t-il. J'ai tapé sur Gérard Collomb en lui disant que la diversité, l'égalité des chances, c'est eux qui auraient dû la faire. [...] Ce que je veux [lui] demander, c'est de laisser un Parti socialiste en ruine pour rejoindre le Modem.» La salle applaudit, ravie. Puis rigole franchement lorsqu'il conclut sur ce thème: «Je suis un homme affreusement libre. Et pire que ça, je suis un homme in-con-trô-lable.» Puis il passe à l'attaque. Oui, il a «des relations amicales» avec Domi