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Libération

Le gouvernement à la manoeuvre pour débloquer les universités

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publié le 27 novembre 2007 à 1h43

Durs affrontements entre bloqueurs et antibloqueurs à Paris-I Tolbiac, puis entre bloqueurs et CRS ; gendarmes mobiles évacuant les protestataires sur le site de Clignancourt de Paris-IV ; fermeture administrative de Toulouse-II Le Mirail, etc. Alors que la répression se durcissait à l'encontre de la contestation étudiante, François Fillon a fait hier un geste. Il a annoncé la signature «dans le courant de la semaine» d'un accord sur la hausse en cinq ans de 50 % du budget de l'Enseignement supérieur.

Lettre morte. Le Premier ministre recevait les présidents d'université. Favorables à la loi sur l'autonomie qui, entre autres, renforce leurs pouvoirs, ils ont été de fidèles soutiens depuis le début de la crise fin octobre. Mais ils s'inquiétaient du manque de moyens pour appliquer la réforme, craignant que la promesse de Nicolas Sarkozy d'augmenter de 10 à 15 milliards d'euros le budget de l'Enseignement supérieur ne reste lettre morte.

Face à la division du mouvement qui a éclaté au grand jour lors de la coordination étudiante ce week-end à Lille (Libération d'hier), le gouvernement a choisi de bouger. A son rythme et dans le cadre qu'il a lui-même fixé, excluant de retoucher une loi, selon lui, dûment négociée.

La ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, qui rencontre aujourd'hui les cinq organisations étudiantes représentatives, pourrait ainsi faire des annonces. Mais elle devrait s'en tenir aux deux «chantiers» qu'elle a ouverts - sur les