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Libération

Premier rendez-vous judiciaire pour Denis Gautier-Sauvagnac

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publié le 27 novembre 2007 à 1h43

Denis Gautier-Sauvagnac a enfin rendez-vous avec la justice. Le président déchu de l'UIMM (Union des industries et métiers de la métallurgie) est convoqué aujourd'hui. Au programme : garde à vue, ouverture d'une information judiciaire, défèrement devant un juge d'instruction, mise en examen pour abus de confiance, contrôle judiciaire - car nul n'imagine que Gautier-Sauvagnac soit placé en détention provisoire.

Exhumation. C'est la réponse du parquet aux critiques récurrentes (de la presse, relayées par le PS) sur son enquête préliminaire ouverte voici deux mois. Ses enquêteurs (six policiers à temps plein) ont bien travaillé : une dizaine de perquisitions, 300 gigaoctets de documents placés sous scellés, 47 comptes bancaires de l'UIMM passés au scanner. Et, pour solde provisoire, l'exhumation d'une caisse antigrève de 600 millions d'euros, doublée d'une caisse noire (retraits en liquide inexpliqués) de 22 millions d'euros.

Le tout restait sous contrôle étroit du parquet, statutairement sous surveillance de la chancellerie - Rachida Dati s'étant autoproclamée «chef» des parquetiers. D'où les soupçons d'enquête partielle. Le parquet de Paris avait beau démentir toute ingérence politique - «ce n'est pas le genre de la maison» -, seule l'ouverture d'une information judiciaire, sous l'égide d'un juge d'instruction indépendant, pouvait mettre un terme à la polémique.

Ce devrait être fait dès aujourd'hui, le parquet regrettant de devoir précipiter les événements. A l'entendre,