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Libération

Garde à vue prolongée pour Denis Gautier-Sauvagnac

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publié le 29 novembre 2007 à 1h46

Denis Gautier-Sauvagnac s'apprêtait hier à passer une seconde nuit en cellule, sa garde à vue ayant été prolongée jusqu'au maximum de quarante-huit heures. Le parquet devrait ensuite ouvrir une information judiciaire, entraînant la mise en examen du président déchu de l'UIMM. A moins qu'il ne prenne son temps, tenant en haleine les protagonistes sur le choix crucial du juge d'instruction.

Séisme. Au cours de ces premières auditions, DGS s'en est tenu à sa ligne de conduite : les fonds retirés en espèces (près de 2 millions d'euros par an) ont été «redistribués à des organismes participant à la régulation sociale», selon sa formule consacrée. Sans donner plus de précision. Son avocat, Me Jean-Yves Leborgne, a pu le rencontrer brièvement au terme des premières vingt-quatre heures de garde à vue. A sa sortie, il est tout aussi sibyllin : «Tout le monde se pose la même question : au profit de qui ? Mais tout le monde a la réponse.»

Refusant de révéler les bénéficiaires d'enveloppes, DGS oscillerait entre «vérité et paix sociale» : sous-entendu, balancer des noms créerait un séisme au sein des partenaires sociaux. Ce genre d'allusion agace au plus haut point les syndicats. Mardi, la CFDT-Métallurgie lui a renvoyé le compliment en annonçant sa décision de ne plus participer à la moindre négociation avec l'UIMM tant qu'elle n'aura pas formellement «désapprouvé ces pratiques financières clandestines», au lieu de se défendre au motif qu'il en a toujou