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Libération

«C'est un peu l'auberge espagnole»

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publié le 30 novembre 2007 à 1h47

On ne sait plus comment les appeler. Ils sont «les nouveaux adhérents», «les jeunes militants», «les vrais démocrates». Des bleus, en somme, qui en quelques mois ont investi le Modem, provoquant pas mal de remous au sein du bocal centriste bordelais. «Ils rêvent un peu, et ils découvrent que la politique n'est pas toujours exempte d'ambitions personnelles», résume Véronique Fayet, numéro deux de la fédération girondine.

«Naïfs». Comptant parmi les cinq plus grosses de France, l'antenne est subitement passée de 900 adhérents du temps de l'UDF à 1 700 aujourd'hui. «Un vrai bouillonnement», estime la vice-présidente. Avec, en prime, un bon paquet de tensions, de vraies engueulades, et les premières déconvenues. «L'éternelle querelle des anciens et des modernes». «Nous sommes tous des jeunes en politique, des primo adhérents, confirme Fabien Rothé, 41 ans, converti depuis février. On est un peu naïfs, mais on n'hésite pas à remettre les choses en cause. Comme l'alliance systématique avec Juppé aux municipales. Pour nous, c'est pas une évidence. On veut d'abord comprendre. Et ceux en place, ça leur fait peur».

Irrités. Entre les plus anciens, soucieux de leurs prérogatives, et les apprentis, irrités d'être dirigés par un appareil qu'ils n'ont pas élu, la fédération a dû procéder en urgence à la désignation d'un comité provisoire, chargé du pilotage pendant la transition. Les relations se sont un peu aplanies. Mais l'exigence se focalise maintenant