Pour un peu, on se serait cru revenu à l'époque où Nicolas Sarkozy était ministre de l'Intérieur. Mais c'est le président de la République qui a servi hier un discours de «premier flic de France» devant 2 000 policiers et gendarmes réunis sous la Grande Arche de la Défense. Avant de reprendre le même crédo au cours de son intervention télévisée du soir. Avec en ligne de mire cette «voyoucratie» qui est, selon le chef de l'Etat, à l'origine des violences du début de la semaine à Villiers-le-Bel et dans les communes environnantes du Val-d'Oise. «Je réfute toute forme d'angélisme qui vise à trouver en chaque délinquant une victime de la société, en chaque émeutier un problème social. Ce qui s'est passé à Villiers-le-Bel n'a rien à voir avec une crise sociale, ça a tout à voir avec la voyoucratie», a martelé Nicolas Sarkozy devant policiers et gendarmes. «La République ne cédera pas un pouce de terrain», a-t-il martelé plus tard hier soir. «Je veux dire de la façon la plus solennelle que j'ai fixé un objectif de résultat: nous trouverons les tireurs [.] un par un et pour eux, ce sera la cour d'assises.»
Hier, le chef de l'Etat a également revendiqué la haute main sur le plan pour les banlieues qui devrait être présenté le 22 janvier : «Nous l'annoncerons au mois de janvier, mais nous ne le ferons pas parce qu'il y a eu des émeutes. La réponse aux émeutes, c'est pas plus d'argent encore sur le dos du contribuable [.]. La réponse aux émeutes, c'est l'