La guerre entre l'américain Clear Channel et le français JCDecaux, énième épisode. Hier, le tribunal administratif de Paris a annulé la décision prise le 19 décembre par le Conseil de Paris d'étendre Vélib' à trente communes de banlieue. Les magistrats ont estimé que cette extension «ne peut être regardée comme accessoire au marché initial dès lors qu'elle aurait pour effet de fournir dans chacune de ses communes un réel service de bicyclettes en libre service».
En clair, les marchés avec les villes de banlieue devraient faire l'objet d'un contrat distinct, et non d'un simple avenant au marché initial.
La mairie de Paris s'est immédiatement pourvue en cassation. Elle explique ne pas comprendre en quoi cet élargissement «serait de nature à bouleverser l'économie du contrat initial ou à en changer l'objet». La ville de Paris explique ainsi que l'installation de ces 300 stations supplémentaires - soit 4 500 vélos - ne représentait pas un maillage complet des villes de banlieue concernées, et que d'autres contrats peuvent être négociés.
L'avenant sur cette extension prévoyait ainsi que, si les villes de banlieue le souhaitaient, elles pouvaient compléter ce système par leurs propres appels d'offres pour un maillage plus dense, notamment entre elles.
La plainte avait été déposée par Clear Channel, candidat malheureux lors de l'attribution du marché initial, déjà marquée par une longue guérilla juridique. Ce contrat Vélib' en banlieue stipulait qu'en contrepartie des coû