A mesure que s'approche l'examen, par les parlementaires, de l'épineux dossier du traité de Lisbonne (projet de loi de révision constitutionnelle le 15 janvier à l'Assemblée et le 29 au Sénat, puis vote du Congrès le 4 février), le Parti socialiste, à nouveau, s'empêtre dans ses contradictions européennes. Hier, Jean-Marc Ayrault, patron des députés PS, a assuré que ceux-ci n'iraient pas au Congrès de Versailles pour la révision préalable à la ratification : «Il me paraît impossible que nous participions à la révision préalable de la Constitution dès lors que nous défendons la voie référendaire plutôt que la voie parlementaire.» Position qu'a aussitôt confirmée le premier secrétaire du parti, François Hollande. Seulement voilà : nombre de députés PS, dans le camp du oui comme dans celui du non au traité, s'étonnent de l'annonce de leur président du groupe. «Je suis très surpris, explique le fabiusien Claude Bartolone. Il y a eu un début de discussion mardi en réunion de groupe, mais nous n'avons pris aucune décision, à part celle de voter la proposition de loi du PCF et des Verts [visant à instaurer un référendum, ndlr]. Ayrault confond sa position avec celle du groupe.» Un effet de surprise que partage Patrick Bloche, député de Paris et partisan, lui, d'une ratification : «Je suis un peu estomaqué. J'espérais tout de même qu'on soit prévenu. On aurait pu prendre un peu de temps pour décider de notre position.»
Ratification. D'autant plus qu