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Libération

Le dernier réduit anti-Pécresse

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Université. A Montpellier, des irréductibles poursuivent leur lutte contre la loi LRU.
publié le 12 janvier 2008 à 1h56
(mis à jour le 12 janvier 2008 à 1h56)

Correspondance à Montpellier Une quinzaine d'irréductibles campent depuis cinq jours dans l'amphi 5.06 de la fac de sciences de Montpellier-II. Des filles et des garçons d'une vingtaine d'années, qui ont investi les lieux dès la rentrée, lundi à 7 heures du matin.

Cartons de pizzas et packs de boissons traînent dans les coins. Classique. Plus insolite, ce livre d'anatomie ouvert sur un bureau. «On révise nos partiels», explique d'une voix douce Manu, étudiante en licence 2 de biologie. Mais leur ambition n'est pas de transformer l'amphi en étude surveillée. Déjà, en novembre et décembre, la plupart d'entre eux y dormaient chaque nuit. Situé au-dessus de la cafétéria, l'amphi 5.06 est un emplacement stratégique. C'est ici que se tenait une partie des assemblées générales pendant la mobilisation étudiante contre la loi sur l'autonomie des universités (loi LRU), portée par la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse. C'est ici, également, que quatre étudiants ont mené douze jours de grève de la faim juste avant les vacances de Noël.

«Débats». «On n'a rien obtenu de ce qu'on demandait», fait remarquer Manu pour justifier ce retour. Les ex-grévistes de la faim sont là eux aussi. Amincis et pas vraiment prêts à reprendre leur jeûne, mais déterminés à poursuivre l'occupation. Dans quel but ? «Le problème, ce n'est pas la LRU, c'est toute la logique derrière, explique Loïc, 20 ans, étudiant en chimie et l'un des leaders du mouveme