Arrivé au terme d'un demi-siècle de vie politique, le bateleur d'estrades Le Pen nourrit un grand regret. «A la différence de nos concurrents, nous ne sommes jamais invités dans les émissions de variétés grand public, comme celle de Michel Drucker le dimanche, qui permettent d'améliorer l'image des hommes politiques», s'est plaint le président du Front national, vendredi, lors de la rituelle présentation de ses voeux à la presse.
La palme de l'omniprésence dans les médias revient, selon lui, au chef de l'Etat, qualifié pour l'occasion de «président bling-bling flon-flon». «Cette façon dont les bobos de gauche secouent leurs Rolex. Nicolas Sarkozy est assez brillant, mais tout ce qui brille n'est pas d'or», a ironisé le vieux leader d'extrême droite, qui s'en est pris à «la politique de joueur de bonneteau» pratiquée par le locataire de l'Elysée. Pour Le Pen, son adversaire à la présidentielle de 2007 qui a réussi à lui ponctionner près d'un million de voix, «pratique un art consommé de l'esquive».«Il n'est jamais là où on l'attend, a poursuivi le président du FN. Il a toujours un nouveau projet qui lui permet de ne pas parler de ses engagements sur les autres.» Et de promettre de sérieux revers à Nicolas Sarkozy «quand les écailles tomberont des yeux des Français ébaubis. [.] Alors, peut-être que s'établira dans l'esprit de chacun un bilan qui amènera à des changements radicaux dans l'expression du suffrage».
Le Pen juge par ailleurs «choquante la pipolisation