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Libération

Colocation difficile entre Boutin et Amara

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publié le 15 janvier 2008 à 1h57

Voilà une ministre qui devrait avoir une très mauvaise note en camaraderie lors de la prochaine évaluation du gouvernement Fillon. Hier, dans un entretien au quotidien la Croix, Christine Boutin, ministre de la Ville, a tout simplement désavoué sa secrétaire d'Etat, Fadela Amara, qui planche de puis des mois sur un plan Marshall pour les quartiers, en déclarant : «Je ne crois pas en un plan banlieue, mais en une nouvelle politique de la ville.» A quelques jours - le 22 janvier à Vaulx-en-Velin, dans le Rhône - d'une première ébauche du plan banlieue de Fadela Amara, qui a déjà subi un premier report à début février annoncé par Nicolas Sarkozy la semaine dernière, les déclarations de sa ministre de tutelle, Christine Boutin, font désordre.

«Indignes». Dans cet entretien, elle y fustige «la logique des zonesà la base de toutes nos politiques d'aides qui a dressé des frontières entre les paysages urbains» et fait remarquer que «dans bien des centres-villes, des logements sont plus indignes que ceux que l'on rénove en périphérie», oubliant que ces logements bénéficient d'aides et que ces habitants ne vivent pas le phénomène de relégation comme ceux des villes en périphérie. Même le porte-parole de l'UMP, Yves Jégo, a volé au secours de Fadela Amara en appelant à «l'union nationale» : «Les habitants [des banlieues, ndlr] et les Français, dit-il, ne supporteraient pas que des querelles de personnes viennent prospérer sur un sujet aussi