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Libération

7 000 patients peut-être victimes des négligences d'un radiologue

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publié le 24 janvier 2008 à 2h04

De notre correspondant à Lille Le Dr Farid Alsaïd était radiologue à Anzin, près de Valenciennes ; à Hautmont et Fourmies, près de Maubeuge ; et à Hirson, dans l'Aisne. Il cumulait les cabinets, et maintenant les soupçons. Des radios effectuées par les secrétaires médicales, formées sur le tas ? Des sondes utilisées pour les échographies pelviennes pas désinfectées ? Des mammographies sans la «double lecture» obligatoire, la sienne et celle d'un confrère ? Il reconnaît avoir fait faire des radios par ses secrétaires, pour cause de pénurie de manipulateurs dans le Nord. L'absence de double lecture, parfois. Mais le manque d'hygiène, non. Si les sondes ne sont pas lavées, le risque est de transmettre herpès, sida, hépatites B et C.

Courrier. «Le Dr Alsaïd n'a, à aucun moment, mis en péril la vie de ses patients», assure son avocat, Me Gérard Courtin. Farid Alsaïd «conteste totalement» avoir utilisé ou fait utiliser des sondes vaginales et rectales non désinfectées, information révélée par l'Express sur son site Internet. Selon la Voix du Nord, qui a révélé les premiers éléments de l'affaire en décembre, une enquête de la caisse primaire d'assurance maladie de Lille est à l'origine des soupçons. La CPAM remarque un nombre élevé de radios par patient et écrit au cabinet du radiologue à Anzin pour le prévenir qu'un contrôle démarre. Le courrier est ouvert par les salariées, qui alertent l'inspection du travail, pour raconter ce qu'elles vivent au