Envoyée spéciale à Angoulême Elle lui a envoyé un texto d'encouragement avant son premier meeting de campagne, il y a quinze jours. Puis un autre pour le féliciter à la sortie. Même quand elle n'est pas là, un petit parfum de Ségolène Royal flotte autour de Philippe Lavaud. En coulisse, ce soir-là, elle avait délégué son attachée de presse, pour lui apporter son soutien. Et, au pupitre, c'est une responsable du monde associatif qui la cite à brûle-pourpoint pour étayer son propos. Le candidat socialiste à la mairie d'Angoulême (Charente) parle de véritable «symbiose».
Un peu grande soeur, un peu mère poule, la présidente de la région Poitou-Charentes n'est jamais très loin. Philippe Lavaud, 44 ans, une petite décennie de politique derrière lui, est encore un poulain. Recruté pour les régionales de 2004, il a observé et fait son miel. «J'aiderai toujours Ségolène, affirme-t-il. Je lui dois énormément.» Et, en bon élève, il va donc tâcher de conquérir le chef-lieu de la Charente qui manque à son escarcelle. Les socialistes espèrent ainsi asseoir pour de bon leur suprématie locale, eux qui ont déjà pris le conseil général, et raflé l'ensemble des sièges de député.
Rumeur. Angoulême, c'est, en quelque sorte, le dernier bastion de droite en terre «ségoléniste». L'ultime rebelle face aux autres capitales régionales, Niort, Poitiers et La Rochelle, toutes à gauche. Pour le maire (UMP) sortant, Philippe Mottet, 44 ans, qui va tenter de reconduire son manda